L'attracteur Ressentiment / Colère

Avertissement

L’axiome de base « intentionnalité » n’est pas sûr

« Il faut une sagesse supérieure pour ne rien supposer jamais des intentions et des pensées d’un homme »

Tu ne dois pas oublier l’axiome de base de la T1 : l’intentionnalité d’autrui. Or comme tu le sais, cet axiome n’est pas sûr et c’est pourquoi tu as la T2 et la T3. Il te faut donc nécessairement clouder T1-T2-T3 ensemble et ne jamais perdre de vue cette faiblesse structurelle de la T1. Autrement dit, il est plus sage de penser en termes de surhomme (T1), de fortune (T2) ou de maladie (T3) qu’en terme d’intentionnalité.

Tout l’exposé qui suit considère l’intentionnalité d’autrui et est donc intégralement situé dans la T1 d’où la présence de cet avertissement initial.

Pourquoi être en colère ?

Le fond du problème

Cet attracteur Ressentiment / Colère apparaît lorsque je considère intentionnel l’ensemble des mensonges, manipulations, persécutions et violences qui m’ont été infligées par des êtres humains ces dernières années : privation de liberté avec mauvais traitements, pseudo-simulacre d’exécution, viol psychique sans interruption, volonté de blesser par les mots, diminution de la réalité par mise en boite, induction calculée de décompensation de psychose etc... En me relisant, je me rends compte à quel point les mots rendent bien mal la réalité de souffrances infligées : une phrase résumant des heures, des jours, des mois, des années de tortures psychiques inouïes.

Les terribles souffrances ainsi induites ne suffisent pourtant pas à stopper ces hommes dans leur entreprise de cruauté et de méchanceté. La colère naît du décalage qui semble exister entre deux types d’hommes : ceux qui peuvent accomplir des actes cruels sans que les souffrances infligées, visibles dans les yeux, dans l’attitude de celui qui souffre ne les arrête et les autres, ceux qui seraient incapables de leur rendre la pareil, même s’ils le voulaient. On se retrouve dans une sorte d’expérience de Milgram, montrant l’absence totale de lucidité des hommes quand il s’agit de refuser de faire souffrir : mais en bien pire car dans cette expérience, celui qui reçoit les chocs électriques est un acteur : il ne souffre pas réellement. Alors que dans mon cas, je ne suis pas un acteur et je souffre réellement énormément.

La colère naît également de la prise de conscience du génie du mal qui existe dans l’être humain lorsqu’il s’agit d’inventer des armes épistémologiques pour parasiter et prendre le contrôle du psychisme d’une personne. La simple considération que des hommes ont réfléchi et créé ses armes me met en colère. Les voir les implémenter, les utiliser sur autrui et en mesurer les effets me rend fou. La précision des armes, leur sophistication permet d’engendrer les effets comme celui-ci :

« Je suis ici parce que je n’ai plus aucune base sur laquelle communiquer mes besoins et mes émotions aux autres humains. Donc pour moi, il n’existe plus de possibilités de satisfaire mes besoins dans le monde des personnes véritables ; je suis obligé de me tourner vers une vie imaginaire. »

On imagine aisément quel type d’argumentaire a suffi à persuader les masses de les utiliser en routine : mieux vaut torturer des âmes avec des armes psychologiques que de carboniser des chairs avec des missiles. La technique de persuasion dite « du moins pire » fonctionne sans doute à plein régime depuis des millénaires lorsqu’il s’agit de persuader des hommes d’en torturer d’autres.

Ces armes prennent souvent la forme d’une boite (un wrapper, une structure « container ») dans laquelle vérité et réalité sont diminuées. Boites dans lesquelles on peut placer un individu, un groupe d’individu, un peuple pour pouvoir mieux contrôler ce qu’il pense, ce qu’il dit ou ce qu’il fait. L’hermétisme des boites est liée soit à la persécution assurée de ceux qui parlent (ce qui génère de fait le silence) soit par un décalage de réalité tel (un décalage technologique tel) que le fait de parler apparaît immédiatement comme étant vain. Le film "Truman show" montre une telle boite pour un individu. La métaphore de la corrida explicite le même genre de concept (la mise à mort psychique d’un homme par une foule de spectateurs/acteurs cruels). La série "West World" montre une boite où est placée un groupe contrôlé par un autre groupe. Ces fictions ne sont pas que des fictions. Elles montrent ce qui est implémenté dans notre monde réel. Nous sommes en 2019 et force est de constater que l’homme n’a pas pu s’empêcher de créer des multi-stabilités dans le psychisme humain. Un contrôle politique par la technique des poupées Russes. Chaque poupée Russe, à un niveau donné, n’ayant pas conscience des niveaux du dessus.

« Vous mes chers concitoyens qui vivez dans les abris souterrains, vous n’avez même pas ce moment à quoi vous raccrocher. Vous ne pouvez ni vous souvenir ni vous réjouir à l’avance de ce vol fugitif à travers la salle éclairée. Si bref qu’il soit, vous y avez droit et pourtant, à cause d’une terrible folie déclenchée il y a 15 ans, à cause d’une nuit d’enfer, vous êtes condamnés à un destin funeste. Vous payez chaque jour le prix de l’insanité qui vous a chassés de la surface comme les fouets des furies avaient au commencement des temps chassé du jardin originel Adam et Eve. Et ce n’est pas juste. Mais un jour, je vous l’assure, cette aliénation de vos droits prendra fin. Cette diminution de la réalité, cette privation de votre vie légitime, cette terrible et injuste calamité, sera abolie avec la soudaineté du cataclysme déclenché par le son de la trompette ultime »

Voilà ce qui fait tant souffrir. Se retrouver dans une boite, violé et persécuté par ceux qui en sont à l’extérieur. Et ne rien pouvoir faire. Ne pas pouvoir casser les murs. Ne pas comprendre. Se résigner à cette diminution de la réalité dont on a pourtant conscience. Ne pas comprendre comment des parents osent faire naître des enfants dans ce monde-là. Et se noyer dans des questions sans fin avec pour base « comment osent-ils participer à une chose aussi monstrueuse ? » Voilà l’enfer de mon existence et voilà pourquoi il existe un attracteur Ressentiment / Colère.

String d’attaque

Les attaques opérées par autrui ont toujours pour support le bit (textes, sons, images, situations) et sont toujours équivoques c’est à dire que la personne ciblée doit être capable d’extraire le second sens caché destiné, le plus souvent à blesser, parfois à flatter. Il peut s’agir de mots ou de phrases prononcés par autrui, présents sur des panneaux publicitaires, des revues, livres, étiquettes de produit etc... Il peut s’agir de mots présents dans des chansons chantées, sifflotées par quelqu’un, passant à la radio, passées sur un lecteur MP3, CD. Le message peut être codé dans les situations, par exemple dans le type de nourriture cuisiné, dans ce que les gens font etc... On retrouve également des messages cachés visant probablement un public plus large dans les séries, films etc…

Les messages personnalisés contiennent le plus souvent une injure, une insulte visant à blesser. Au début, le contenu de l’injure (la corde sensible sur laquelle l’injure essaie de tirer) me blessait. Avec l’habitude, le contenu, le fond de l’injure revêt moins d’importance car le nombre d’insultes est si important et balaie un sceptre si large qu’on a rapidement à faire à tous les types d’injures possibles ce qui fait qu’on finit par être neuf pour aucune. Par contre, en état de faiblesse, ce qui fait souffrir à chaque fois c’est le rappel de la présence de la boîte : du fait que tu es dans la boîte et que l’autre, à l’extérieur, en profite pour te violer et te torturer. La douleur n’est pas tant liée à la piqûre en elle-même qu’à son grand nombre de répétition (10, 20, 100 fois par jours pendant des mois, des années). Et il est fort probable qu’il y ait des gens dont le métier est d’étudier la psychologie humaine et les réactions des victimes en fonction des piqûres et de leur nombre. Bref qu’il existe des pans de recherches secrètes en science humaine qui récoltent et traitent ces données pour générer théories et prédictions.

Il y a les messages/attaques/insultes que je ne vois pas. Il y a ceux que je détecte mais qui ne passent pas car à ce moment précis, je suis « remparé ». Et il y a ceux qui passent c’est à dire ceux qui vont me blesser. Quand ils passent, ils peuvent déclencher en moi une colère sourde, intériorisée qui peut prendre la forme d’un étiquetage de l’autre : « sale petit lâche », « sale monstre », « sale petit nazillon de merde ». Dans de rare cas, il m’est arrivé de souhaiter faire souffrir l’autre en retour pour qu’il comprenne ce qu’il me fait et alors l’esprit pense « pince et chalumeau ». Mais le plus souvent, mon esprit est simplement striké, glacé par la méchanceté de l’attaque. Tournent alors en boucle les questions, le « pourquoi » ou alors la volonté d’opposer une résistance proportionnée : j’appelle cela chercher un fleuret.

« Ô Folie, quand le signal de combattre est donné, tu t’escrimes contre le vent. Écartes ces fleurets, c’est des armes de guerre qu’il te faut. »

L’esprit, gonflé de ressentiment, cherche une parade, un fleuret pour contre-attaquer. Ces fleurets consistent le plus souvent à trouver une technique pour renvoyer l’ascenseur à l’agresseur, par un message, une répartie adéquate. Car l’âme souffre de rester sclérosée, inerte, sans défense face à l’agression. Le message étant équivoque, l’agresseur niera avoir voulu envoyer un message et renverra la victime à sa santé mentale (sa paranoïa) : le schéma est très étudié (depuis des siècles car il s‘agit très certainement de techniques secrètes d’oppression connues de longue date) et difficilement parable. L’utilisation de la violence physique à l’égard de l’agresseur pour le faire taire ou le punir a probablement eu lieu très souvent étant donné la réalité de la violence de l’attaque (qui je le répète prend tout son sens quand on considère les répétitions) mais là encore, toute la suite, toute la chaîne est prévu depuis longtemps pour gérer ces cas de figure : soit la contre-violence physique directe du surhomme, soit sa variante pour maintenir les illusions : pompier, police et internement du forcené/du fou en hôpital psychiatrique : toute la chaîne niant évidemment la réalité de l’agression verbale initiale et donc niant qu’il puisse exister une justification, une raison à la réponse physique. Ainsi opposer la violence physique aux agression verbales facilite la tâche du surhomme qui n’attend que cela pour dérouler sa chaîne de conséquences prévues de longue date. Le surhomme répond donc à la violence physique par la violence physique et gagne toujours à ce jeu-là car son utilisation de la violence physique n’est pas liée à l’explosion de la colère mais à la compétence et à l’entraînement. Tout surhomme a appris et donc sait utiliser patiemment et froidement, « en conscience » la violence physique.

D’autre part, d’un point de vue légal, l’agresseur ne fait qu’utiliser sa liberté d’expression et rien n’interdit le mensonge, ni les messages cachés persécutant qui, évidemment, tuent régulièrement et ont tués de nombreuses personnes depuis que ces technologies existent. Alors comment réagir ? On peut faire part de son indignation, de sa colère (contre-message directe, non équivoque) ou on peut copier le jeu de l’adversaire et envoyer un message équivoque, visant également à blesser. Toutes ces possibilités, je les appelle « fleuret » car elles consistent toujours à se situer sur le terrain de l’ennemi, à utiliser les mêmes armes que lui et donc, finalement, à lui ressembler, à devenir lui. Rien de tout cela n’aboutit à quoi que ce soit et on ne touche jamais sa cible avec des fleurets, car comme le dit très bien Sénèque, il faut des armes de guerre pour gérer ce type de situations.

Traitement et analyse

Vaincre la colère

« L’animal qui se débat dans le piège le resserre davantage »

Cette citation doit t’aider à voir que la colère ne te mènera nulle part. Ou plus exactement, elle te mènera droit dans le mur si tu y succombes. C’est là que le surhomme t’attend, c’est là qu’il veut t’amener car c’est ici qu’il peut te vaincre. Si tu perds l’empire sur toi-même et laisse la colère te contrôler, tu ferras souffrir des gens, des innocents. Et telle sera ta punition puisque derrière, revenu à toi, tu seras rongé par la culpabilité et le remord. Ainsi défait, tu tomberas tout net sous le contrôle du surhomme. Toutes les attaques de string n’ont que cet objectif-là : te faire sortir de tes gonds, te laisser dominer par la colère. Heureusement, cela ne t’est encore jamais arrivé et tu n’as fait de mal à personne.

« Il n’y a de grand que ce qui en même temps est calme ».

Comme tu le sais, tu dois apprendre à ne sentir ni la colère ni la haine ou à t’y montrer supérieur. Tu dois apprendre à garder ton calme en toute circonstance. Tu arrives assez bien à garder ton calme extérieur mais ton calme intérieur est plus incertain. C’est là qu’il te faut travailler. Dans cet objectif, il te faut comprendre que l’image que tu as de toi-même est cruciale. Les attaques de string ou les injures peuvent cristalliser et atteindre leur but dans l’esprit d’un faible, d’un fragile, d’un fatigué ou d’une victime. Tu dois donc conditionner ton esprit à être un Fort, un Lion et ce, en toutes circonstances. Garde en tête que la colère te nuit plus que l’injure car la première peut te faire perdre ton empire sur toi-même et blesser des gens alors que la seconde ne peut rien si tu gardes le bon état d’esprit.

« Es-tu assez puissant pour foudroyer la colère du haut de ta supériorité ?»

Si malheureusement, le ressentiment ou la colère s’emparent de toi, ne te permets rien dans cet état et fais confiance au temps. Comme le dit très bien Sénèque, la colère se dissipe pour peu qu’elle attende. Cela se vérifie toujours. Il faut donc prendre son mal en patience, juger les autres si nécessaire pour pouvoir ensuite, mieux leur pardonner. En la matière, comme tu le sais, la victoire complète s’obtient par des succès partiels.

« Au milieu pourtant de tous ces supplices, tel homme a pu ne point gémir, que dis-je, ne rien répondre, ne point supplier. Il a pu rire et rire franchement et tu n’oserais après cela te rayer de la douleur ? »

Les plus hautes murailles que j’ai pu constater sont créées par la joie et le rire. J’entends par-là le rire ensemble, le rire partagé et non pas une quelconque moquerie ou ironie (notons que la citation 99 ne correspond pas précisément au rire dont je parle même si elle illustre quelque peu mon propos). Quand tu es dans cet état, les insultes ne passent pas d’une part mais, plus important encore, elles n’arrivent même pas à déclencher une scission entre celui qui m’insulte et moi. Je n’ai alors pas besoin de recourir à une quelconque condescendance pour m’en sortir : c’est comme si le rire irradiait sur tout le champ de bataille, ne laissant aucune chance aux offensives ennemis. Je pense que la caractéristique du rire est de créer lui-même un attracteur, une sorte de contre-attracteur, qui attire les psychismes dans son giron (le mien et celui des autres). Ni les injures, ni la colère n’ont alors la possibilité de franchir la muraille ainsi générée.

Le rire possède néanmoins quelques limites. Il est transitoire d’une part car l’âme humaine n’a pas été pensée pour rester dans cet état indéfiniment. Ainsi la bulle de protection générée par le rire ou la joie ne dure pas éternellement. D’autre part, on ne peut pas systématiquement plaquer le rire sur toutes les situations. En particulier, je ne peux pas rire des souffrances infligées aux autres que moi. J’ai beau cherché, je ne trouve là rien de drôle. Et le triste l’emporte donc de loin.

Néanmoins, le moi « temps réel riant » demande régulièrement audience au moi statique « des lignes globales » pour lui rappeler cette surpuissance du rire. Car aucun agir ne peut effectivement faire sens s’il n’inclut pas le rire dans ses fondements.

La force de foudroyer la colère si elle approche, la force de garder ton calme en toute circonstance, la confiance au temps qui passe pour éliminer la colère et la faculté d’irradier le champ de bataille d’un rire franc et partagé : voilà de véritables armes de guerre qu’il te faut apprendre à manier avec le maximum de dextérité.

4 images anti-colère :

Assouplir son esprit

Les attaques de string qui m’atteignent touchent leur but parce que mon esprit, à ce moment précis, manque de fluidité. Il faut donc lui redonner cette fluidité, cette souplesse à l’aide d’une image. Je veux que tu te concentres sur la réalisation d’un combat imaginaire par un chevalier Jedi. Il est attaqué par plusieurs adversaires imaginaires en même temps mais il n’est pas autorisé à frapper, seulement à parer. Ces mouvements de défense doivent être entre la danse et le Kung-fu. Mais plus proche de la danse c’est à dire tout en grâce et en finesse. Pas un coup des adversaires imaginaires ne passe face à cette souplesse du corps, cette rapidité des mouvements et cette dextérité au sabre laser. Tu peux même imaginer la réalisation de ce kata sans adversaire c’est à dire contre toi-même ou encore mieux, contre rien.

Maintenant, imagine-toi en pleine salve d’attaque, l’esprit embrumé, inapte à te percevoir « Lion ». Tu es un chevalier Jedi, attaché par les pieds dans une grotte, la tête en bas, prêt à servir de nourriture à je-ne-sais quelle bestiole. Ton sabre est posé au sol, à quelques mètres. Concentre-toi sur la Force et fais venir ce sabre à toi. Une fois qu’il est dans ta main, effectue le combat imaginaire étudié précédemment. Ton esprit pourrait alors regagner un peu de sa souplesse.

Réquisitionner un bataillon

Les attaques les plus dures à parer sont celles qui sont menées à plusieurs contre toi. Car alors, tu ne participes pas à la discussion, même si les messages s’adressent à toi. En situation de faiblesse mentale, tu n’arrives pas à ne pas écouter, à ne pas te connecter aux lignes et donc à ne pas démoduler le signal. Le surnombre contre toi t’affaiblit mécaniquement et tu te sens souvent seul, désemparé, serrant les fesses en attendant que cela passe. Il ne faut pas rester seul dans ces moments. Tu dois appeler la cavalerie à la rescousse.

« Une armée marche en bataillon carré lorsque de tout coté des surprises de l’ennemi sont à craindre. Chacun se dispose à le recevoir. Ainsi doit faire le sage : déployer ses vertus en tout sens et qu’importe par ou viennent l’agression, y avoir la défense toute prête et que tous obéissent sans confusion au moindre signe du chef. »

Seul, tourmenté face à l’agression des autres, imagine un bataillon carré composé essentiellement d’hommes, de femmes et d’enfants en Kimono blanc. Tous en position Kokutsu Dachi. Tous sont soit des victimes assassinées, soit des philosophes soit des proches morts. Et ils sont tous avec toi, prêt à obéir au moindre signe du chef. Ainsi, à chaque attaque, à chaque mot blessant, le bataillon se meut d’un seul bloc pour parer l’attaque. Et alors, tu n’es plus seul.

Anticiper les attaques

Les piqûres sont plus douloureuses si tu ne les as pas anticipées. Autant que tu le peux, sois toujours prêt à subir des attaques, penses-les en amont et fixe-toi à l’avance de petits exercices à respecter. Dans le film "Matrix", l’élu a cette faculté de ralentir les balles pour pouvoir les éviter, d’un simple mouvement. Tu dois procéder de la sorte. Lorsque des balles sont tirées, imagine-les avançant lentement et ne pouvant donc réellement t’atteindre. Essaie de garder le recul suffisant pour regarder ces balles passer, les étudier avec un esprit distant, détaché comme si tu ne pouvais pas être leur cible. Le temps passant, le contenu sémantique, le fond des attaques n’a jamais laissé la moindre trace dans ton esprit car il est sans importance, creux. Pourtant, en plein milieu de l’attaque, tu te concentres sur ce contenu sémantique et il t’atteint parfois. Il te faut apprendre à empaqueter ces strings blessant dans un container, au moment même où ils sont lancés. Ainsi quand une balle est tirée, freine-là, creuse son intérieur, place-y les mots, évite-là et laisse-là finir sa trajectoire à vitesse réelle, loin de toi. Cette métaphore est exactement ce qui se passe en 1 minute, 1 heure, 1 jour ou 1 mois. Alors apprends à le faire en 2 secondes. Imagine-toi entendre le bruit de la balle sifflante, déjà loin derrière toi. Je sais que c’est ce que tu fais tous les jours, 30 fois par jour mais il faut le faire toujours plus avec l’état d’esprit de celui qui sait ralentir la balle et l’éviter.

Penser au futur

Au plus fort de l’attaque, penses à cette citation de Sénèque :

« C’est peu de chose, sachons l’endurer, cela va finir, tu rends le mal léger en le rendant tel »

Car après tout, ce ne sont que des mots et d’ailleurs, après plus de 5 ans de persécutions, aucune attaque de string, aucune injure n’a laissé la moindre trace dans mon esprit. Le temps les efface très vite car leur contenu est absolument creux. Ainsi, dans tous les lieux où je suis passé ces dernières années, je conserve essentiellement des bons souvenirs des gens que j’ai rencontrés, malgré le viol qu’ils m’ont fait subir, que ce soit à Paris, à Longo Mai ou en Espagne. Par chance, la mémoire garde le bon, efface le mauvais et mon âme ne garde donc pas rancune de si peu.

Ainsi, si tu peux réussir en pleine attaque, à te projeter dans le futur (et j’entends par là, dans un futur proche, très proche c’est à dire 1 heure, 1 jour ou 1 mois plus tard) songe que rien, absolument rien ne restera de tous ces mots « bêtes et méchants » qui, pourtant là tout de suite, t’assaillent et te font souffrir.

Un combat contre soi-même

Quand tu es placé dans une situation à risque, il te faut placer Yoda, à ta gauche, assis sur une branche. Et tu dois, sous la surveillance du maître, garder ton calme et empêcher l’arrivée de la colère. Si tu échoues, alors cela signifie qu’Anakin a pris le contrôle de ton psychisme. Le problème ainsi posé, l’ennemi n’est plus tant l’insulte ou celui qui l’a généré : l’ennemi devient Anakin. Et c’est lui, et lui-seul, que tu dois combattre. Car sa présence indique que tu as perdu l’empire sur toi-même et que tu es happé par l’attracteur colère. Or comme tu le sais, l’attracteur est infiniment pire que l’injure car lui seul te fais souffrir et pourrait t’amener, si tu n’y prends garde, à faire souffrir les autres. Pour un Jedi, les injures devraient avoir à peu près le même impact que l’assaut répété des vagues sur un rocher. Alors pourquoi parfois échoues-tu à conserver une parfaite homéostasie mentale dans un contexte d’attaque de string ?

Ce qui est difficile à comprendre c’est que c’est rarement l’attaque en elle-même qui fait apparaître Anakin. C’est ton état mental interne qui, au moment de l’attaque, n’est pas à la hauteur pour la parer. Il faut imaginer une porte AND qui génère une sortie (c’est à dire une souffrance) uniquement si les deux entrées sont ouvertes. Une entrée c’est l’injure, l’autre entrée c’est ton état psychique. Tu ne peux agir sur la première mais sur la seconde tu le peux. Les paramètres clés qui composent cette seconde entrée sont la fatigue, le sport, une dérivée positive dans tes accomplissements, de bons rapports avec autrui. S’ils sont correctement paramétrés, les injures ne passent pas : le « Lion », le « Jedi », le « Rocher » gardent et protègent la muraille de ton psychisme en te permettant de garder ton calme. A l’inverse, quand tu es fatigué, irascible somatiquement, que tu n’as pas fait de sport, que tu n’avances pas dans ton travail ou que ton rapport à autrui est difficile, l’injure passe car la porte AND est ouverte. Tu deviens une victime et Anakin peut s’emparer de ton esprit. Sachant cela, il faut donc travailler sur chaque paramètre de la seconde entrée pour maximiser les moments où la porte AND est verrouillée et ne laisse rien passer.

Les techniques actives

Techniques anti-faire-faire

Le faire-faire me dérange profondément depuis longtemps. Cela consiste à me demander de l’aide pour me faire-faire quelque chose, demande d’aide derrière laquelle je sens la présence du surhomme. Aider, rendre service à son prochain sont parmi les choses les plus importantes qu’un homme doit savoir faire dans sa vie. Et cela participe largement au bonheur, à la joie de celui qui aide, comme de celui qui est aidé. Ainsi j’accorde un crédit immense à la citation 69 de Sénèque :

« Il nous faut vivre pour autrui si nous voulons vivre pour nous même »

Mais quand la demande d’aide cache la présence d’un surhomme et est associée à de la persécution, ce faire-faire me rend malheureux et je ne le fais plus de bon cœur. Or il ne m’est pas facile de dire non. Car au fil de mon existence, j’ai constitué mon « moi » de telle manière à ce que ce dernier ait le devoir de dire « oui » dans la majorité des cas (1) mais également d’inclure une forte dose de fiabilité dans l’aide qu’il va procurer (2). Or il n’est pas simple de reprogrammer son « moi » pour lui apprendre à dire « non ». Et c’est pourtant exactement ce qu’il faut faire. Ainsi, la consigne anti-faire-faire est simple : A chaque fois que tu soupçonneras (et le soupçon suffit) la présence d’un surhomme derrière la demande d’aide, tu DOIS dire NON.

Évidemment, cela est plus facile à dire qu’à faire car ce non va susciter l’étonnement, des questions ou va heurter celui qui le reçoit.

Rappelle-toi que dans la majorité des cas, tu dois t’en tenir à un simple « Non, désolé, je ne sais pas » ou « Non, désolé, je suis trop fatigué en ce moment ». Parfois, tu ne seras pas sûr que la demande d’aide cache un surhomme ou alors tu considéras que l’importance de l’aide dans ce cas précis dépasse le fait de détecter le surhomme. Dans ce cas, rien ne t’empêche de dire « oui, je serai sans doute disponible mais je ne te garantis rien » et, le jour J ou alors peu de temps avant, si tu as changé d’avis, de simplement te réfugier derrière le « finalement, je ne pourrai pas venir car je suis trop fatigué ». Tu n’as pas à te montrer fiable vis à vis d’un surhomme. Tu n’as pas besoin d’honorer ta parole vis à vis d’un surhomme. Et tu n’as pas besoin de te justifier. Donc laisse-toi toujours la possibilité de changer d’avis comme de chemise. Mieux vaut ne rien faire, ne pas aider que de le faire de mauvais cœur ou de le faire en tirant sur la corde (mise en danger psychique).

Cela t’est difficile car, par le passé, tu t’es autoprogrammé pour aider réellement et sérieusement celui qui t’en fait la demande. Le mode dans lequel tu dois switcher est le mode dit Calvin/Charlie (en réference à la BD "Calvin et Hobbes" et à la série "Two and a half men"").

Oui, il nous faut vivre pour autrui si nous voulons vivre pour nous-même. Cela est vrai, profondément vrai. Mais cela ne consiste pas à être le jouet d’un surhomme ou le jouet des emmerdeurs. Il faut, selon le conseil de Mme [Identité protégée], dire « oui » souvent, sans aucun doute. Mais il faut dire « non » souvent également. L’empire sur soi-même est à ce prix.

Gérer les souffrances de fond

Il est difficile de ne pas répondre frontalement, colinéairement aux attaques de string. Mais c’est pourtant ce qu’il faut faire. Il faut se placer derrière les remparts de Sophia, une cité imaginaire, une étoile qui fixe le nord : la sagesse. Cette sagesse peut inclure tout ce qu’on voudra y mettre : la liberté, la bonté, la vérité, la douceur, le rire, la fraternité, l’égalité etc... Sophia permet de répondre de manière orthogonale aux attaques. A la violence, la bêtise et la cruauté sont opposées la douceur, la vérité, le rire etc... Bien sûr, cette stratégie orthogonale est très difficile à tenir en pratique et sur la durée car elle n’est pas naturelle. Ce qui est naturelle c’est d’opposer à la violence une contre-violence. Ainsi l’esprit, lorsqu’il est sous le feu ennemi, revient sans cesse imaginer des réponses colinéaires [les fameux fleurets] c’est à dire similaire à celles de l’ennemi : opposer un faire-souffrir à un faire-souffrir, une méchanceté à une autre etc…

Pour comprendre que Sophia est l’étoile à suivre, il faut te rappeler l’époque où tu ne l’avais pas. Tu étais tout simplement perdu sur ton bateau, tournant en rond sans direction à suivre, sans savoir où aller, sans savoir que croire, qui croire ou qui suivre et bien-sûr :

« Qui ne sait pas vers quel port il doit tendre n’a pas de vent qui lui soit favorable »

Ainsi Sophia t’a orienté, t’a donné une direction, un sens et t’a permis de suivre tes propres lignes et non les leurs. Il est bon de tenir le décompte des jours passés dans Sophia car c’est quand tu n’y es pas que tu te rends compte à quel point y être est une chance (i.e. novembre 2018) : cela signifie que tu souffres moins, beaucoup moins.

La guerre à laquelle tu es confronté est une guerre pour ton esprit. C’est donc une guerre psychologique (psychological warfare) qui tentera par tous les moyens d’obtenir la réédition, la soumission de ton esprit. L’oppression et les ouspillages constants ont pour objectif de te laisser envahir par la colère et par la haine car sur ce terrain psychique, la déconstruction de ton esprit (qui a alors perdu l’essentiel de son contrôle) est d’autant plus facile. C’est pourquoi la colère doit être combattu de toutes tes forces : c’est la défense de Sophia.

La défense de Sophia peut être représentée à l’aide des métaphores des guerres modernes. Des avions de chasse sont chargés d’opérer une surveillance aérienne au-dessus de Sophia. Lors d’une attaque, l’alerte est lancée et les pilotes sautent de leur couchette pour décoller immédiatement et tenter par tous les moyens d’empêcher la prise de contrôle de l’espace aérien. Quand le ressentiment et la colère s’immiscent insidieusement dans l’esprit, que les idées colinéaires commencent à tourner en boucle, il faut les chasser. Et pour les chasser, il faut réellement penser des avions de chasse qui parcourent le ciel dans des missions de défense aérienne. Chaque missile tiré qui atteint sa cible doit représenter la réussite de l’esprit à chasser les idées colinéaires. Et à chaque réussite, l’esprit doit revenir sans cesse à cette image des avions de chasse parcourant le ciel à mach 3. Il n’est pas rare que ces combats aériens imaginaires durent 30-45 minutes et qu’il faille renvoyer 10, 15 ou 20 fois les avions de chasse pour chasser la colère à chaque fois que cette dernière tente de se réinfiltrer par quelques failles mal-colmatées dans l’esprit. Et il faut être fier lorsque la défense de Sophia est un succès car empêcher la colère, lorsqu’elle est très déterminée, de prendre le contrôle de notre esprit n’est pas à la portée du premier venu et malheureusement, nombreuses sont les batailles perdues.

Quand tu ne peux prétendre à un contrôle total du ciel, tu dois te placer en mode analyse. Cela signifie que l’ennemi arrive régulièrement à percer tes lignes. Le mode analyse prend acte que l’esprit est en faiblesse. Il a pour but d’enregistrer le maximum d’états d’âmes, d’agir comme un scope à l’affût de toutes les pensées pour que ces dernières fassent l’objet d’un debriefing complet afin de tenter de prévenir, pour les prochaines fois, ce manque de « self-control » sur l’espace aérien. Considère que le mode analyse est fonctionnel si tu peux l’étiqueter comme tel dans ton cahier de note (1) noter les états d’âme et les raisons de recourir au mode analyse (2) revenir à une fréquence suffisamment élevée pour noter les pensées (3).

Quand le pilote n’est plus en mesure d’assurer la défense de Sophia, il est placé en Salle De Repos, Accompagné (mode SDR,A). Accompagné par qui ? Par les Daemons qui prennent la relève de la défense de Sophia depuis leur vaisseau. L’âme alors est submergé par le désespoir, la tristesse ou le ressentiment et n’est plus apte à mener des missions de défense aérienne. Si l’âme garde néanmoins la faculté de se voir malade et de s’imaginer en salle de repos dans une chambre d’hôpital, alors je considère que l’âme demeure dans Sophia même si elle n’est plus aux commandes. Je peux alors lancer le chronomètre de retour dans Sophia pour analyse ultérieure.

Quand malheureusement, même cette image ne fait plus sens, alors Sophia s’écroule et de nuages bien noirs se développent dans le ciel psychique. Peut-être suis-je encore capable de me voir, rampant de toutes mes forces pour rejoindre l’intérieur de la forteresse Sophia mais cela n’est même pas assuré. Une sorte de pseudo-mode de survie se met en place. L’objectif est de ne pas consommer d’alcool et de cigarettes, de maintenir une indépendance quant au besoin élémentaire (se nourrir, se laver etc.) et si possible, de faire du sport et de ne pas rester seul. Si malgré les circonstances, ces quelques points sont respectés, je peux « m’estimer heureux ».

Pardonner aux individus, tenir tête au surhomme

Tu as parcouru deux fois 850 km pour pardonner aux individus les souffrances qu’ils te font encore endurer. Ne l’oublie pas. Il n’y aurait aucun sens à incriminer des individus qui agissent tous de la même manière comme s’ils étaient pilotés comme des robots. Peu importe la théorie, la suite de mots qui les convainc d’agir ainsi et peut-être d’ailleurs n’y en a-t-il pas. Ils te font souffrir et peut-être ne sauras-tu jamais pourquoi. Tu dois t’y préparer et tu dois l’accepter. Considère simplement que le surhomme s’est incrusté en profondeur dans leur esprit.

« Impossible réalisa-t-il navré, les liens sont trop forts. Il y a longtemps qu’ils m’entravent. Ils ont pénétré en moi et maintenant ils font partie de moi, de mon être. Ils sont à l’intérieur de moi, pour la vie. Maintenant et à jamais. »

Pourquoi nier la responsabilité des individus et recourir au concept de surhomme ?

« Ceux qui s’opposent à vous sont des individus, pas des choses. Vos ennemis ne sont pas des hommes mais des hommes ignorants. Ne confondez pas les hommes avec leur ignorance »

Notons à titre de parenthèse que je suis peut-être l’ignorant donc K.Dick parle. Fin de la parenthèse. En recourant au concept de surhomme, je chosifie quelque peu les individus. N’est-il pas condescendant à l’égard de ces mêmes individus que de nier leur responsabilité et leur libre-arbitre ? Je ne sais pas. Peut-être. Ai-je raison de chosifier ainsi les individus pour les regrouper, tous ensemble, sous un seul terme : surhomme ? Je le crois. Car ce qu’ils me font ne relève plus de l’humain, non pas seulement dans un sens moral, mais également de par l’ampleur, la taille, la complexité du système mis en place. L’existence d’une telle machine et la manière dont elle est huilée ne relève pas de simples individus intelligents agissant en réseau. La dimension inhumaine, surhumaine réside bien-sûr dans le fait qu’un être humain est amené à en torturer un autre puis à lire dans ses yeux les souffrances qu’il lui inflige sans que cela ne l’arrête, ni ne l’empêche de dormir, ni ne le questionne outre mesure. Bien-sûr, la force du surhomme réside également dans le fait que si l’individu torturant lit la phrase précédente, il ne s’y reconnaît pas. Il nie et il nie sincèrement que cela puisse être lui. Même quand il existe des mécanismes de retrocontrôle, ces derniers sont systémiques et non pas humain. Dans un surhomme, il n’y a pas d’hommes qui disent : « j’ai vu ses yeux, ses souffrances, ne comptez plus sur moi, je m’arrête-là et je vais tout lui dire ».

Je n’aime pas le terme de propriété émergente pour décrire les caractéristiques propres du surhomme. Néanmoins, le maintien des surhommes au cours de l’histoire de l’humanité me semble, pour une grande part, indépendant des individus, de leurs actes et de leurs pensées. Tous les individus naissent, vivent puis meurent. Les surhommes demeurent. Leur présence a plutôt à voir avec des caractéristiques qui émergent dès que se forment des groupes c’est à dire dès qu’il y a plus de 2 personnes. Rapidement une norme apparaît avec l’établissement d’une gaussienne. Puis la peur et son contraire, l’audace ou l’excès de zèle débarquent. Et la création du surhomme n’est pas loin : pour que tous ils se soumettent. Il est probable qu’il existe de multiples théories secrètes avec des axiomes différents définissant des surhommes différents. Peu importe finalement ces axiomes ; ce qui compte c’est le liant qui les unit tous : la peur qui a poussé, pousse et poussera toujours l’homme à aller beaucoup trop loin.

Nier la responsabilité des individus -- de tous les individus -- et ne considérer que le surhomme, offre un avantage dans notre lutte contre l’attracteur Ressentiment / Colère : cela exclut la possibilité de considérer raisonnable, la colère ou la haine. En effet, un être humain peut éprouver de la colère ou de la haine à l’égard d’autres individus possédant des yeux (car tout se joue au niveau des traits du visage et en particulier les yeux). A l’inverse, il semble impossible d’éprouver de la haine pour des forces beaucoup plus massives mais sans yeux (un tremblement de terre, un cancer, un surhomme etc...). Et cela, par certains aspects, est une chance car pour analyser/déconstruire un surhomme, il me semble préférable de ne pas le haïr, de ne pas éprouver de colère à son égard. Cela facilite le travail du philosophe dont l’agir est alors moins susceptible d'être dicté par d’aveugles passions. Car quel peut bien être le devoir du philosophe ? Tenir tête à n’importe quel surhomme quel qu’en soit le prix bien évidemment. Et pourquoi ? Pour qu’il subsiste des âmes capables de montrer à ce surhomme ce qu’il fait et ce qu’il est vraiment.

Courage Viafx24.

Viafx24. DS.