Du suicide
Cette expérience traumatisante de la demande insistante d’un dieu pour que je me suicide, a longtemps pesé profondément sur mon âme. Ce n’est plus le cas aujourd’hui mais revenons sur ce qui me gênait. Je vais coller/paraphraser un peu ce que j’ai déjà écrit ailleurs. Il existe dans les évangiles une ligne équivoque possible très « sombre » du point de vue humain (c’est-à-dire au regard de notre peur de la mort) qu’on trouve dans 9 :57-62 :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père. Mais Jésus lui répondit : Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts ».
Cette phrase serait une invitation au suicide. L’invitation à suivre Jésus sans regarder derrière soi. Des phrases comme « mon royaume n’est pas de ce monde » exhorterait le Chrétien à quitter ce monde le plus rapidement possible. Selon cette hypothèse, il n’y aurait pas de possibilité de recherche ou de rencontre avec Dieu dans ce monde. Ce thème noir est également développé dans la série humoristique « Kaamelot ». Si les premières saisons sont essentiellement des épisodes courts et divertissants, la dernière saison est composée d’épisodes beaucoup plus approfondies et contient une réponse concernant la quête du graal. Voici une partie de la retranscription qu’Arthur fait de son rêve à Perceval (ainsi que la vidéo du discours entier ; 24 Mo) :
« Merde… c’est le chemin de Kaamelott ici ! Oh », que je lui fais au vieux, « c’est pas le chemin de Kaamelott ça ? Si pourquoi ? Comment pourquoi », je lui fais, « le Graal il est pas à Kaamelott quand même ? Si », il me fait. Alors je m’arrête : « Vous vous foutez de moi ? » Il se retourne il me dit : « Vous voulez le voir le Graal où vous voulez pas le voir ? Bon bah bouclez-là et suivez. » Et il repart. Bon. On arrive à Kaamelott, la baraque vide. Pas un garde à l’entré, pas un loufiat dans les couloirs, on passe devant la salle de la Table Ronde, pas de Table Ronde, la pièce vide. On continue, on continue et on arrive devant la porte de ma salle de bain : « Voilà, ouvrez c’est la derrière. », « Mais… là derrière ou ça ? Dans la salle de bain ? », « Oui, dans la salle de bain. » Alors je le regarde, j’essaie de voir s’il est pas beurré ou quoi, pis je rentre. Là y a la baignoire vide… enfin vide… y’a de l’eau mais y’a personne dedans. Et y’a du sang partout. Partout, partout… Il me fait : « Voilà ! C’est le Graal ! », « Quoi quel Graal ? La salle de bain ? », « Non pas la salle de bain, la baignoire ! », « La baignoire c’est le Graal ? », « Ouais, c’est le récipient qui a reçu le sang du Christ. » Alors là dans le rêve je lui mets une tarte au vieux… mais la bonne tartine attention, avec la tête qui part sur le côté, les cheveux de travers tout. « Tu te payes ma gueule ? », que je lui fais. Pis là mon vieux c’est lui qui se retourne, qui vient, il me fout une avoine. J’ai l’impression que le plafond me tombe sur la gueule. Je me ressaisis. Et il me dit : « Qu’est-ce que c’est que quelqu’un qui souffre ? Et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ? Tous les suicidés sont le Christ. Toutes les baignoires sont le Graal. Et vous savez qu’on s’est toujours demandé si y avait pas une inscription gravée au fond du Graal ! Eh ben oui y’en a une. Allez voir. » qu’il me fait. Alors j’y vais. Et au fond de la baignoire y a marqué : « Vous m’avez bien cassé les couilles. » Et boum je me réveille.
Le graal serait donc en réalité la baignoire dans laquelle on s’ouvre les veines et qui se remplit de sang. Le personnage principal, Alexandre Astier, tente ainsi de se suicider et l’empereur Romain (interprété par [Identité protégée]), lui, réussit son suicide : une de ses dernières phrases à Arthur est (de mémoire) « au fond, il n’y a que la magie ». Il va de soi que terminer une série prétendument humoristique qui plus est sur une chaine grand publique (M6) de manière aussi glauque est lourd de sens : le dernier épisode s’appelle « dies irae » (jour de colère) et il est fait mention tout au long des 468 épisodes d’un copyright à la toute fin du générique mentionnant : « calt / dies irae / shortcom ». Bref, quand on regarde cette série avec un œil attentif, on comprend qu’il y a eu une volonté d’envoyer un message discret et ce message discret est redondant avec mon interprétation « noire » de la parole de Jésus. Bien peu de téléspectateurs ne se questionneront sur cette tournure noire que prend les derniers épisodes de Kaamelot avec un Arthur dépressif, suicidaire, proposant une lecture très sombre de la manière dont il faudrait suivre Jésus. Le tout relativement dissimulé dans une surcouche d’humour caractérisant la série. Et c’est probablement ce qui fait que la censure est passée à côté.
De mémoire, à la fin de la série, Lancelot qui n’a jamais voulu du pouvoir s’en retrouve néanmoins investi par Arthur lui-même. Il s’en suit une déstabilisation de la cité de Kaamelot avec de nombreuses persécutions et la mise en place d’un système totalitaire. Arthur lui-même est obligé de fuir et indique qu’il se rend là où personne ne le cherchera : à Rome. Quand j’ai vu cette partie-là, je me suis identifié l’espace d’un instant à Lancelot : recevant un pouvoir dont il ne veut pas, mettant en place des réformes qui dégénèrent rapidement en système totalitaire. Autant dire que le message sonnait pour moi comme une mise en garde et un appel à la prudence car je ne voyais que trop les liens et parallèles entre ma situation et celle de Lancelot : tout le potentiel pour que cela dégénère comme dans la série.
On voit donc également que dans ce dernier épisode, il y a un mélange des genres avec du T1 (question relative au pouvoir et à sa succession ; persécutions, système totalitaire) et du T2 (le suicide comme moyen d’accès à la dimension transcendante). Il va de soi qu’en regardant ce dernier épisode de la série, j’ai été horrifié car tous les messages semblaient s’adresser à moi dans une sorte de mélange T1-T2 qui est une transcription assez proche de ce que je vis et subis depuis 10 ans. Et ce n’était pas un hasard : il y a bien eu une volonté de transmettre (à moi ou à d’autres) un message grave dissimulé dans une série humoristique.
Les propos que je tiens ici sont très dangereux, en particulier si une personne en situation de faiblesse, tombe sur ces lignes et se dit « Ah cool, tout s’explique, je n’ai plus qu’à me suicider pour rejoindre le paradis » et autres conneries du genre. Alors je suis formel : vous ne pouvez pas et ne devez pas vous faire du mal suite au visionnage d’une série ou de l’exégèse d’un cinglé comme moi. Oui, cette direction, cette ligne est effectivement suggérée discrètement ici ou là mais on ne sait pas avec certitude qui la suggère et pourquoi. Il pourrait tout aussi bien s’agir de lignes nauséabondes produites en T1 pour évaluer par exemple, l’impact de tels messages subliminaux en termes de décompensation de troubles psychotiques. En T2, il pourrait s’agir de la bête tentant par tous les moyens de nous attirer à elle en nous faisant commettre l’irréversible. Gardez en tête le contenu de l’expérience traumatisante que j’ai relatée ainsi que ses trois facettes : (1) un dieu m’enjoignant au suicide pour le rejoindre (2) un diable m’enjoignant au pacte (3) une sorte d’entité humaine du futur prenant contact avec moi : j’étais trimballé ici ou là comme une marionnette. Vous voyez bien que quelque chose peut semer n’importe quoi dans ma tête et me faire aller dans n’importe quelle direction. Et ce quelque chose m’a aussi montré qu’il en était ainsi (absence de libre arbitre) et donc m’a montré notre vulnérabilité fondamentale : on est susceptible de suivre n’importe quelle idée qui s’impose à nous dans un contexte où l’on perd tout plancher stable sur lequel reposer. J’insiste donc sur la réelle leçon de l’expérience traumatisante vécue : ne suivez pas n’importe qui, n’importe quelle idée aussi séduisante qu’elle puisse paraître. Investiguez lentement, patiemment et si vous découvrez la vérité avec une certitude absolue et que cette dernière exige une action de votre part, alors accomplissez-là. Sinon, acceptez l’incertitude, souffrez l’incertitude, considérez que cette incertitude met en exergue le chemin qu’il vous reste à parcourir pour comprendre ce que vous faites sur cette terre, ce que vous avez à y accomplir. Le tout dans l’amour de Dieu bien-sûr, dans l’hypothèse où vous êtes croyant.
Cela fait plusieurs années que j’ai vu ce dernier épisode de la série « Kaamelot ». Notez d’ailleurs le jeu de mot « Kaamelot » : c’est de la camelote, de l’intox et donc à ne pas prendre trop au sérieux. Cela résonne également comme un appel supplémentaire à ne pas accorder trop d’importance à tout cela. Il n’en demeure pas moins qu’à l’époque, j’ai bien pris acte du message envoyé. J’ai dans l’idée depuis plusieurs années d’écrire une lettre ouverte à Alexandre Astier, qui n’est pas seulement l’acteur jouant Arthur mais également le créateur et réalisateur de la série Kaamelot. C’est donc a priori lui qui a décidé et impulsé la bifurcation dramatique de la série pour faire passer un message beaucoup plus grave à ceux capable de le décrypter. C’est une lette délicate dans la mesure où il confesse dans la série être maintenant refugié à « Rome ». Autrement dit, dans le langage équivoque de la T1, d’être passé du coté de mes persécuteurs : un empire secret transfrontalier gérant l’obscurité et incluant à peu près tout le monde…
Je ne suis pas autorisé, selon mes ordres de mission, à nommer des personnes que je présente négativement. C’est pourquoi sur ce site Web, vous ne trouverez quasiment aucun nom de personne vivante y compris des personnes publiques à quelques exceptions près incluant Jean-Claude Van Damme et maintenant Alexandre Astier (que je présente donc positivement). Pourquoi ajouter ce dernier ? Parce que je pense qu’il peut m’aider. Mon intuition me dit que sa position est quelque peu différente de celle des autres. Bref, je juge possible qu’il soit plus libre que les autres et donc apte à me transmettre tout ce qu’il sait. C’est juste une intuition. Normalement, s’il a rejoint « Rome » c’est impossible et trop tard mais qui sait ? Certains hommes ont un amour de la liberté et de la vérité qui ne s’éteint jamais complétement…
A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai eu le temps de re-regarder la dernière saison de la série Kaamelot. Les paragraphes ci-dessus, écrits « de mémoire » et avant ce revisionnage, sont correctes mais quelque peu imprécis ou avec des raccourcis. Dans le futur, il est possible que je prenne le temps de proposer une analyse beaucoup plus poussée de cette série, en T1 et en T2.
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Viafx24, le 24 juin 2025