Le projet SPOPS

le site web SPOPS
[2023: le site web SPOPS a été attaqué et détruit quelques années aprés sa création, en 2013.]

Qu’est-ce que SPOPS ?

SPOPS (Science and Philosophy Open Publishing System) est un système de publication international pour la science et la philosophie. Ce système est défini par le principe fondamental suivant, auquel nous ne toucherons jamais:

« SPOPS est un système de publication libre, ouvert et gratuit pour l’ensemble des lecteurs et des auteurs »

SPOPS est système de publication alternatif avant d’être un journal. Ce qui le distingue des autres journaux, ce n’est pas sa thématique : ce sont ses fondements épistémologiques. SPOPS tente d’intégrer certains découvertes obtenus au 20ème siècle par des épistémologues reconnus (Karl Popper, Thomas Kuhn, Paul Feyerabend, Edgar Morin, Bruno Latour) et s’inspire des grandes réussites du 21ème siècle dans la recherche de l’information et la présentation de la connaissance (Google, Wikipedia…).

Le projet SPOPS consiste à créer une aire de liberté pour permettre à tout auteur de publier des recherches originales, des idées, des découvertes, des résultats ou tout simplement leurs pensées. Le processus de revue par les pairs est possible mais n’est pas imposé. Il a toujours lieu a posteriori de la publication de l’article: il reste donc strictement consultatif. C’est la différence fondamentale de SPOPS vis-à-vis du système classique de publication dans la recherche académique.

Ainsi SPOPS censure le moins possible les travaux d’autrui. Si une personne fait l’effort d’écrire une publication dans l’objectif de présenter ses résultats ou ses idées à l’humanité, il nous semble idiot de refuser d’accueillir, d’héberger, puis de référencer correctement cette publication. Ainsi, tout article peut être publié sans que l’équipe éditoriale porte un jugement sur la qualité ou sur le fond. SPOPS ne craint ni la médiocrité, ni l’insignifiant, ni les canulars, ni les erreurs. SPOPS fait fondamentalement confiance en ses auteurs.

SPOPS est un projet collaboratif, une construction humaine inachevée qui est intrinsèquement « évoluable ». Ses fondements épistémologiques sont modifiables / améliorables et ses directions futures restent à déterminer. La participation de chacun est bienvenue et même encouragée.

Quels sont les objectifs de SPOPS ?

Pourquoi publier dans SPOPS ?

Voici quelques arguments pour tenter de convaincre les auteurs de publier leurs travaux dans SPOPS :

A qui s’adresse SPOPS ?

Tout auteur, anonyme ou pas, peut publier dans SPOPS dés lors qu’il considère que son article a un caractère scientifique ou philosophique. Les personnes dans les situations suivantes pourraient se sentir particulièrement concernées :

Quels sont les limites de SPOPS ?

SPOPS a pour objectif de censurer le moins possible les travaux d’autrui. Le pragmatisme nous a tout de même contraint à surajouter les règles suivantes au principe fondamental. Cependant, ces règles restent modifiables.

Quels sont les différences entre SPOPS et les autres systèmes de publication ?

Nous avons principalement identifié 5 types de systèmes avec lesquels nous allons vous proposer une comparaison : le premier système (journaux classique « peer-reviewed ») est le système avec lequel SPOPS rentre en concurrence. Les 4 autres systèmes (PLOS, arXiv, Wikipedia et « internet dans sa globalité ») sont des systèmes amis même s’ils sont très diffèrents de SPOPS. Vis-à-vis de ces 5 « monstres », nous sommes microscopiques. Notre comparaison se veut donc strictement qualitative.

Les journaux scientifiques « peer-reviewed » classiques

Par exemple Nature ou Science. Ils sont payants pour le lecteur (de l’ordre de 30 dollars par article, cela dépend du journal) et payants pour les auteurs (plusieurs centaines voire milliers de dollars selon le journal). Le processus de sélection / de filtre est d’autant plus compétitif que le facteur d’impact du journal est élevé. La langue de publication est majoritairement l’anglais. Les reviewers sont anonymes et la revue s’effectue a priori de la publication. Cette revue a le pouvoir de bloquer la publication d’un article.

Contrairement à ce système classique, SPOPS est gratuit pour les lecteurs et les auteurs et ne filtre pas les publications. De plus SPOPS repose sur des fondements épistémologiques clairement caractérisées et accessibles aux lecteurs. Enfin, SPOPS ne contient pas de dimension politique et ne cherche donc pas à implémenter une compétition c'est-à-dire à évaluer ou classer les scientifiques et les philosophes.

PLOS

PLOS (Public Library of Science) est un projet de publication scientifique lancé en 2001. PLOS a accomplit une première étape de libération de la science : rendre les publications accessibles gratuitement aux lecteurs via le concept « open access ». Il reste, selon nous, une dernière étape à accomplir pour achever la libération du système de publication scientifique : ouvrir gratuitement la publication à tous les auteurs. D’où le projet SPOPS. Parmi les ressemblances, notez que nous utilisons une licence libre similaire à celle de PLOS (Créative Commons CC-BY-NC-SA). Parmi les dissemblances, notez que PLOS est une librairie d’articles anglophones. SPOPS a vocation à devenir multi langages.

arXiv

arXiv est une archive de prépublications électroniques d'articles scientifiques lancé en 1991. Voici les différences et similarités avec SPOPS :

Wikipedia

Internet

Nous utilisons beaucoup le mot « censure » pour décrire le rejet d’un article soumis à un journal scientifique classique « peer-reviewed ». Ce mot « censure » est relatif dans la mesure où ultimement, un auteur peut publier ses résultats, ses idées sur Internet, par exemple sur son propre site Web. Bien que possible en théorie, cette solution nous semble très peu utilisée en pratique. Les auteurs préfèrent passer plusieurs années à « lutter » pour faire accepter leurs articles (soumettre, resoumettre, modifier, remodifier etc…) car ils savent que c’est le seul moyen de faire reconnaître leur travail par l’institution (obtention des récompenses correspondantes : postes, grants…).

Publier ses travaux sur internet reste une solution ultime mais elle est assez difficile à mettre en place: Il faut trouver un hébergement, créer un site Web, maximiser le référencement etc... De plus, les articles, résultats, idées présents sur les innombrables sites Web souffrent des defaults suivants : ils ne sont pas regroupés, ils ne sont pas standardisés (forme), leur impact reste souvent assez faible et leur accessibilité sur le long terme n’est pas garantie. SPOPS est une plateforme qui fournit une alternative simple pour pallier à ces difficultés et ces problèmes.

Quel est le modèle économique de SPOPS?

Les abonnements aux journaux scientifiques coûtent sans doute plusieurs dizaines /centaines de millions voire milliards d’euro chaque année aux gouvernements. A l’inverse, Wikipedia assure gratuitement la gestion de millions d’articles et de dizaines de millions de consultations d’articles chaque année. C’est le grand paradoxe : un système coûte excessivement cher aux gouvernements alors que l’autre ne leur coute pas un centime. Or dans les deux cas, il s’agit de présenter du contenu de qualité aux lecteurs. Pourquoi une telle différence ? C’est la question que nous nous posons. Et voici notre réponse :

Nous pensons qu’il est possible de créer un système de publication à la fois performant et viable économiquement en le faisant reposer sur des fondations similaires à celles de l’encyclopédie Wikipedia.

Sur quoi repose la viabilité économique de SPOPS ?

SPOPS est un système de publication à coût réduit

SPOS pourrait être financé par des dons

SPOPS est basé sur un modèle économique idéaliste voire utopique. Une fois cela admit, on peut tout de même réfléchir de manière pragmatique à sa possible réussite économique. La difficulté principale vient du fait que, à l’instar de Wikipedia, SPOPS est gratuit pour les lecteurs, gratuit pour les auteurs et n’accepte pas la publicité. Or même si SPOPS est peu coûteux à maintenir, nous devrons inexorablement trouver une source de financement pour publier plusieurs centaines d’articles par an. La seule source de fond restante est la donation. Wikipedia réussit par exemple à lever plusieurs dizaines de millions d’euro grâce aux particuliers. Nous devrons donc également réussir à convaincre des particuliers ou des organisations (entreprise, fondations, associations…) de la nécessité d’être soutenu dans le combat épistémologique que nous menons.

Cependant la source de fond la plus logique pourrait provenir des gouvernements. En effet, ce sont eux qui financent majoritairement le système de l’édition scientifique. Et ils pourraient avoir un intérêt à promouvoir une initiative telle que SPOPS. En effet, SPOPS est beaucoup moins cher que le système classique parce qu’il est beaucoup plus simple structurellement et qu’il est financé par une organisation à but non lucratif. Si des systèmes tels SPOPS réussissaient à se mettre en place et à convaincre des auteurs, cela pourrait concurrencer les journaux classiques et les forcer à baisser leur marge. D’où les bénéfices pour les gouvernements.

En plus d’être moins cher, plus simple et plus réactif, SPOPS a la prétention d’être un système de publication beaucoup plus performant c'est-à-dire permettant un gain de productivité scientifique par rapport au système actuel. L’argument est simple, SPOPS accueillera certes beaucoup « d’insignifiant », mais cet « insignifiant » ne gênera pas et n’aura qu’un coût négligeable. En acceptant tout, SPOPS pourrait bénéficier d’une base d’information à la fois complète et précise. Certaines de ces informations ne se destineront, au final, qu’à un ou deux lecteurs car, à l’inverse de ses concurrents, SPOPS ne base pas sa stratégie sur l’audience/l’impact moyen estimé de ses articles. En terme mathématique, SPOPS base son modèle économique sur le concept de « longue traine », bien connu des librairies en ligne tel Amazon. En effet, les librairies classiques ne peuvent pas se permettre de stocker (et donc de vendre) des ouvrages à destination de quelques lecteurs seulement. Ces librairies concentrent donc leur chiffre d’affaire sur la vente de « block buster ». A l’inverse, la force d’Amazon a été sa faculté à proposer puis à vendre, en ligne, des millions d’ouvrages en quelques exemplaires seulement : « la longue traine ». Ces ouvrages, souvent très spécialisés et à destination d’un public restreint, représentent « l’insignifiant » dont les librairies classiques ne veulent pas. Et bien, les choses sont très similaires pour SPOPS : les éditeurs scientifiques classiques ne veulent pas d’articles dont l’audience/l’impact semble faible a priori . SPOPS fait le pari inverse en acceptant la « longue traine » car cela lui permettra, à l’heure de la société de l’information du 21ème siècle, de mettre à disposition une information à la fois très vaste et très précise : une information réellement utile pour les lecteurs et donc finançable.

SPOPS est donc, sans aucun doute, un pari risqué mais nous pensons que le jeu en vaut la chandelle.

Quelles sont les conditions d’utilisation de SPOPS?

Avertissement : ce résumé ne fait pas partie des Conditions d’utilisation et n'a pas valeur juridique. C'est uniquement un guide pratique qui aide à leur compréhension, dans un langage plus aisé à lire que le langage juridique du document complet.

Vous êtes libre de :

Sous les conditions suivantes :

Étant bien entendu que :