Chansons à messages cachés

Qui a le droit

On m'avait dit "te pose pas trop de questions"
Tu sais petit, c'est la vie qui te répond
À quoi ça sert de vouloir tout savoir?
Regarde en l'air et vois ce que tu peux voir

On m'avait dit "faut écouter son père"
Le mien a rien dit, quand il s'est fait la paire
Maman m'a dit "t'es trop p'tit pour comprendre"
Et j'ai grandi avec une place à prendre

Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit d'faire ça
À un enfant qui croit vraiment
C'que disent les grands?

On passe sa vie à dire merci
Merci à qui, à quoi?
À faire la pluie et le beau temps
Pour des enfants à qui l'on ment

On m'avait dit que les hommes sont tous pareils
Y'a plusieurs dieux, mais y'a qu'un seul soleil
Oui mais, l'soleil il brille ou bien il brûle
Tu meurs de soif ou bien tu bois des bulles

À toi aussi, j'suis sûr qu'on t'en a dit
De belles histoires, tu parles, que des conneries
Alors maintenant, on s'retrouve sur la route
Avec nos peurs, nos angoisses et nos doutes

Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit d'faire ça
À un enfant qui croit vraiment
C'que disent les grands?

On passe sa vie à dire merci
Merci à qui, à quoi?
À faire la pluie et le beau temps
Pour des enfants à qui l'on ment

Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit d'faire ça
À un enfant qui croit vraiment
C'que disent les grands?

On passe sa vie à dire merci
Merci à qui, à quoi?
À faire la pluie et le beau temps
Pour des enfants à qui l'on ment

Analyse

Une chanson avec une double lecture : un premier niveau qui laisse entendre que la chanson traite des mensonges classiques des parents aux enfants. Et un deuxième niveau politique : l’auteur semble choqué par ce qu’il a découvert et transmet ses doutes en langage équivoque :

« Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit d'faire ça
À un enfant qui croit vraiment
C'que disent les grands ?
[…]
À faire la pluie et le beau temps
Pour des enfants à qui l'on ment »

Ici les enfants ne sont pas de « vrais » enfants mais des gens dont on maintient la tête sous l’eau et qui vivent donc dans un « truman show » horrible dont ils ignorent tout [voir le film « truman show » si vous ne connaissez pas cette référence]. J’ai vécu dans ce « truman show » pendant 30 ans, pensant plus ou moins que ce que les autres me disaient, ce que la télé et les journalistes racontaient étaient globalement vrais. Or il ne s’agit que de spectacle : il n’y a pas un mot de vrai. Rien. Les politiciens et les journalistes qu’on vous montre ne sont que des marionnettes. Si la nation/le surhomme leur dit de prononcer -- dans un discours de politicien ou dans un commentaire journalistique -- le mot « cul » ou « fourchette », ils s’exécutent à la seconde. Vous voyez donc que derrière le mot « marionnette », je n’essaie pas de vous fourguer une version édulcorée : un agent est un agent et il obéit au doigt et à l’œil au surhomme, à la nation. Il dira « A » quand on lui dit de dire « A » et il dira « non-A » quand on lui dira de dire « non-A ». Cela va jusque-là : le spectacle est total et c’est ce qu’il y a de plus dur à comprendre car cela semble inimaginable. Comment peuvent-ils être tous dans le coup ? Comment a-t-on pu me faire une chose aussi horrible : me maintenir sur un tel faux plancher depuis toujours ? Les mots « nation » et « union » vous permettront de le saisir petit à petit.

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Viafx24, le 10 juillet 2025