Une expérience probante
J’ai déjà relaté dans l’article principale sur la T1 que mes persécuteurs s’amusaient à disposer des élastiques un peu partout sur mon chemin, partout où je passe. J’ai évidemment déjà signifié à mes proches (ceux qui prétendent que je suis « malade ») que j’étais gêné par ces élastiques en leur demandant de faire attention de ne pas en laisser trainer. Je n’ai pas beaucoup d’exigence à leur égard à l’exception de celle-ci : ce n’est pas beaucoup demander, vous le reconnaitrez ? Cela n’a jamais empêché que systématiquement, il y ait des élastiques disposés ici ou là à mon intention. Quand je le fais remarquer, l’autre sourit et se réfugie derrière le fait que « c’est difficile », que « c’est demander beaucoup » de ne pas laisser trainer des élastiques. Je l’ai fait remarquer une fois, deux fois, trois fois puis j’ai arrêté. Il y a donc systématiquement un élastique disposé ici ou là quand je vais chez ces proches : ceci s’est produit des centaines de fois malgré ma demande relativement simple et compréhensible : « pas d’élastique qui trainent » : une demande raisonnable puisque selon leur narratif, je suis censé « être malade psychotique ». Pour un handicapé physique, on adapte sa maison en rajoutant des rampes d’accès ici ou là. Pour un handicapé psychique, on peut imaginer raisonnable de faire attention à des demandes pas si compliquées ou d’éviter de lui offrir des BD contenant à l’évidence des motifs de décompensation de troubles psychotiques (la BD sur prométhée…). Mais vous constaterez invariablement que vos proches ne comprennent pas ou font mine de ne pas comprendre l’évidence. C’est comme si un handicapé physique en fauteuil roulant disait à ses proches : « il faut que vous fassiez sauter ces trois marches d’escalier et installiez une rampe à la place pour que je puisse circuler en fauteuil » et que ces proches le regardent avec des yeux ébahis et répondent « mais c’est impossible, tu nous en demandes beaucoup trop, personne ne peut réussir à faire cela ! ». Voilà ce que je vis ! N’insistez pas, abandonnez la partie – en T1 ou en T2 – car vous risquez de perdre votre sang froid, vous mettre en colère et souffrir encore plus or c’est le but justement…
Un jour, je ne savais plus à quoi m’en tenir : j’étais comme tous les jours, saturé de centaines de messages interprétables en T1 et plein d’autres en T2. J’ai donc décidé de faire une expérience sans en parler à quiconque. J’ai pris ma voiture et je suis allé au hasard dans la campagne proche de chez moi. Je me suis arrêté au hasard pour pisser dans un endroit où je n’étais jamais allé de ma vie, un coin d’herbe à côté d’une caserne de pompier. J’ai fermé les yeux en pissant et je me suis dit : si quand tu ouvres les yeux, il y a un élastique dans ton champ de vision, alors tu seras définitivement fixé : ce qui t’arrive se produit en T2 car aucun service secret ne peut avoir anticipé cette expérience sauf s’ils contrôlent le temps. J’ai réouvert les yeux, j’ai regardé le sol à un ou deux mètres. Pas d’élastique. A 4 ou 5 mètres, il y avait une bouche à incendie pour l’entrainement des pompiers de la caserne. Et il y avait un énorme élastique noir pour faire tenir une sorte de plaque / porte sur la bouche car la charnière devait être cassée. Je me suis vraiment dit sur le moment : « Ça y est, tu es fixé : la vérité est en T2 ». Mettez-vous à ma place ! Je n’ai fait cette expérience qu’une fois : la probabilité que je me rende dans un endroit à l’extérieur complétement au hasard et que je vois un élastique dans mon champ de vision est vraiment faible. Or l’élastique était là, il m’attendait… Mais l’imprégnation scientifique dans laquelle je vis depuis toujours ainsi que le biais cognitif qui tend à préférer une théorie moins déstabilisante pour le psychisme me font invariablement revenir vers la T1 : « Cela doit être quand même le hasard, c’était juste une coïncidence ». La vérité pourrait être que T1 est simplement plus confortable psychiquement que T2 car elle offre un plancher compréhensible. « Ce sont des agents qui me persécutent » est plus facile à vivre que « C’est le diable qui me persécute ». Et vous cher lecteur, qu’en pensez-vous ? En admettant que vous ne soyez pas un agent, je parie que deux pensées s’imposent probablement à vous : « il ment » ou « c’est juste une coïncidence ». En effet, ces deux hypothèses sont plus rassurantes pour le psychisme : on reste dans sa zone de confort. Il est nettement plus difficile de dire « merde, c’est quoi ce bordel » n’est-ce pas ? Il n’est pas agréable de ressentir le coté factice de la réalité, de regarder la matrice en face sans sourciller. Nous sommes tous câblés de la même manière : la présence d’un plancher confortable, même visiblement factice, est indispensable pour que nous puissions nous projeter dans le futur. Si je vis dans une matrice et que je ne suis que la marionnette dans les mains d’un diable ou de je-ne-sais-quoi, à quoi bon agir ? A quoi bon vivre ? etc… La question qui se pose immédiatement c’est la question de Camus : la question du suicide pour tenter de fuir ce monde faux. Or nous sommes câblés pour que les pensées suicidaires nous répugnent. Surtout dans un contexte aussi peu significatif : « un abruti qui me raconte ses malheurs avec ses élastiques, mais qu’est-ce que j’en ai à foutre ? ». Si moi-même je pense bien souvent comme cela alors que j’ai vécu personnellement l’expérience (et des centaines du même ordre), alors qu’est-ce que vous devez penser ! Je n’ai même pas intérêt à ce que vous me croyez puisqu’il ne semble y avoir qu’une issue au problème ! Or je n’ai certainement pas envie que qui que ce soit se fasse du mal à cause de « mes délires et autres expériences ésotériques ». C’est bien le problème : personne n’a intérêt à me croire, pas même moi ! Mais il n’y a pas qu’une seule issue à la T2 et rien n’empêche comme je le fais, de tenter d’investiguer la question sans attenter à sa vie.
Ne me croyez surtout pas sur parole. Néanmoins si vous avez vécu des choses du même ordre, alors ne faisons pas l’autruche et essayons de comprendre ensemble de quoi il en retourne. Bien-sûr, cela peut paraître vain car s’il n’y a pas de libre-arbitre ou que nous sommes enfermés dans une matrice, alors tous ce que nous entreprenons dans cette matrice – y compris nos investigations – n’est pas la conséquence de notre volonté propre. Mais nous n’en savons rien alors autant tenter quelque chose quand même.
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Viafx24, le 24 juin 2025