Opération de secours : ordres de mission

Buts (par ordre de priorité)


  1. Donner la possibilité à une personnes persécutée isolée (un « mutant » ; voir film Total Recall) ou un groupe de « mutants » de me trouver afin de rompre la bulle / la boite d’isolement psychique dans laquelle nous sommes enfermés.

  2. Donner ce que l’on ne m’a pas donné : non pas « la » vérité (que je ne connais pas) mais « ma » vérité et donc la sincérité d’une âme concernant la nature de la réalité politique et métaphysique. Créer un petit îlot de recherche de vérité dans un océan de faux. L’opération de secours vise chaque être humain dont :
    1. Les personnes persécutées secrètement ou non (les « mutants »)
    2. Les personnes non informées maintenues dans l’obscurité (les « poissons ») pour leur permettre de découvrir le faux-plancher sur lequel elles sont maintenues.
    3. Les personnes qui participent volontairement ou non à ce système de mensonges et de persécution (les « clones » ; voir Star Wars). L’objectif n’est ni de les retourner, ni de les juger mais de leur permettre, s’elles le souhaitent, de « voir » la situation avec mes yeux c’est-à-dire celle d’une victime. Je ne veux pas dire pas par là qu’elles ne sont pas elles-mêmes des victimes.

    Ce deuxième point est jugé d’importance égale vis à vis du premier point. Par-là, je souhaite insister sur le fait que cette opération de secours ne donne pas la priorité à un groupe humain au détriment d’un autre.


  3. Rendre hommage à tous ceux qui sont morts ou ont souffert à cause de ce système.

  4. Devant la difficulté de la tâche et la très haute probabilité d’échec, acquérir la certitude en mon for intérieur d’avoir fait le maximum pour trouver et secourir les « mutants » (1), sortir de l’eau « les poissons » (2), apporter un peu de lumière à tous (y compris les « clones ») dans ce monde de ténèbres (3).

  5. Dans un contexte plus spécifiquement métaphysique / surnaturel, supprimant ainsi toute idée d’intentionnalité humaine dans les persécutions dont je suis victime : montrer ou tenter de montrer que la volonté et la détermination de la personne humaine dans sa quête, entre autres, de la Vérité est sans limite (si tant est que cela puisse signifier quoi que ce soit dans une réalité inimaginable).

Ces termes « mutants », « poissons » et « clones » sont tous moches et condescendants. Ils reflètent mal le fait que derrière ces mots, il y a à chaque fois une personne humaine, vulnérable et fragile. J’utilise ces termes pour m’éviter les lourdeurs d’écriture. Je n’y mets donc aucune condescendance. Enfin cette partition en 3 catégories est parfaitement arbitraire et a donc ses limites.

Cahier des charges

Les trois théories, Sophia et Couleur

Cette opération de secours prendra la forme de textes placés sur un site web. Au 21 mars 2023, les textes ne sont pas encore écrits : ils seront progressivement ajoutés au site jusqu’à ce que j’ai dit ce que j’avais à dire. J’essayerai d’écrire de la manière la plus claire qu’il m’est possible et en évitant au maximum tout vocabulaire trop spécialisé. Je me fixe comme objectif de pouvoir être compris par un adolescent de 15 ans même si c’est évidemment une limite très arbitraire. D’autre part, il est probable que je traduirai les textes qui me semblent les plus important en anglais pour accroitre le nombre de lecteurs et donc la probabilité de s’adresser au « bon lecteur », c’est-à-dire celui dont les souffrances seront soulagées par la découverte de ce site web.

Le contenu des textes sera très divers et je n’en dresse pas une liste exhaustive pour me laisser toute la marge de manœuvre et d’appréciation nécessaire. Je parlerai de « théorie 1 » (T1) quand j’aborderai la théorie selon laquelle les persécutions dont je suis victime ont une origine politique. Entre-autres, j’y détaillerai précisément le mal que me font subir les autres êtres humains. Il est probable que c’est la théorie 1 qui contiendra le plus de textes et occupera donc le plus de place.

Je transmettrai également tout ce qui pourrait être inclus dans ce que j’appelle la « théorie 2 » (T2) : tout ce que j’ai pu vivre que je ne suis pas en mesure d’expliquer avec la science dont j’ai connaissance. Cela a engendré la nécessité d’imaginer une autre cause pour expliquer les persécutions dont je suis victime : une cause métaphysique / surnaturelle / magique. Le fait que j’ai des « preuves » nombreuses et indépendantes pour ces deux théories (T1 et T2) pourtant apparemment mutuellement exclusives, m’a fait créer un concept que j’utiliserai abondamment : le concept de « cloud » (nuage en français). Cela revient à ne pas trancher, à travailler conjointement avec les deux théories, dans leur domaine de véridiction respective. Cela revient aussi à accepter de ne pas comprendre, de ne pas savoir et donc d’évoluer sur un terrain / une réalité instable. On pourra comprendre le « cloud » en faisant une analogie (et ce n’est qu’une analogie) avec la physique quantique : scientifiquement, la lumière semble être à la fois particule et onde en même temps. Il en va de même des persécutions que je vis quotidiennement : parfois elles semblent « onde » (origine politique) et parfois « particule » (origine surnaturelle). Et je n’ai pas de théories pour unifier ces deux catégories apparemment mutuellement exclusives. Donc je vis avec. Parfois la barrière est assez franche et alors il est assez facile pour moi de séparer clairement un texte qui travaille et s’interroge « sur la lumière en tant qu’onde » (origine politique) d’un texte qui travaille « sur la lumière en tant que particule » (origine surnaturelle). Parfois, la barrière est plus floue ce qui compliquera ma tâche d’auteur. Je ferai au mieux.

Enfin, il y la « théorie 3 » (T3) : je serais complétement fou, complétement cinglé. Evidemment, c’est la théorie préférée par la majorité des autres êtres humains, pour expliquer mon « cas » et me placer dans la case, les lignes et les circuits qu’ils contrôlent. Pourtant j’ai également des antécédents bien réels de troubles psychotiques (auto-diagnostiqués), notamment lors de consommation de cannabis. J’inclurai donc cette « théorie 3 » car bien loin d’affaiblir l’ensemble de l’édifice proposé, elle le renforcera et j’expliquerai pourquoi. Pour les mutants, je précise qu’il s’agit de théorie « trois » avec un « s » à la fin de « trois » et non pas un « e » comme dans cheval de troie : Aucun double sens / aucune équivocité n’est à chercher ici derrière le chiffre 3. Je précise également que cette « théorie 3 » n’aura qu’une importance minime, accessoire : je sais et nous savons que les persécutions que nous subissons sont réelles et non pas le fruit d’une pathologie psychique. Je ne vais pas vous refourguer une soupe frelatée dont le fin mot de l’histoire serait «je suis cinglé et vous aussi ».

Cette opération de secours devra obéir à la nature même de Sophia : une cité imaginaire / un château fort personnel que je me suis créé il y a quelques années déjà (en 2017). Il m’a fallu créer Sophia pour structurer l’ensemble de mes forces psychiques afin de contrer tout risque d’être « retourné » par les clones d’une part et le risque de sombrer dans le désespoir d’autre part. Sophia a été créé avec l’aide du philosophe Sénèque (qui aurait vécu il y a 2000 ans) et a donc des fondements Stoïciens. L’opération de secours devra être menée en gardant constamment à l’esprit l’ensemble des vertus que cite régulièrement Sénèque : la patience, la prudence, la constance, la tempérance, le courage etc… Comme dit plus haut, les textes seront essentiellement dans T1 et T2 et accessoirement dans T3. J’appelle « Couleur » un ensemble de 370 citations collectées au fil des années dans des circonstances diverses. Quand des pensées ou des émotions négatives m’envahissent (comme la colère par exemple), « Couleur » me rappelle les lignes à suivre. En quelque sorte c’est ma maison. Elle sera proposée au lecteur qui pourra ainsi y piocher ce que bon lui semble. Les citations 7, 12, 46, 64, 211, 352 sont parmi les plus importantes à mes yeux mais je pourrais en citer bien d’autres dont la valeur me semble inestimable. Les citations de Couleur seront également utilisées comme contre-pied / « éclairage sur l’éclairage » vis-à-vis des textes trop réactifs c’est-à-dire incluant trop de ressentiment ou de colère.

Un site web statique avec une possibilité de contact

Comme je l’ai dit, les textes seront publiés sur un site web. En 2023, c’est le moyen qui me semble le plus efficace pour un individu isolé et sans aucun soutien, de partager des informations d’une part et de trouver le lecteur pour qui ces informations feront sens. Je tenterai de maximiser le référencement web pour maximiser la probabilité d’atteindre « la bonne personne ». C’est une des raisons pour laquelle j’ai inclus mes travaux de doctorat. Cela augmentera significativement la visibilité du site. Cette partie du référencement optimale dépend de moi. Si le système / les persécuteurs travaillent à produire l’effet inverse c’est-à-dire à empêcher le bon référencement pour diminuer la probabilité de « rencontre », cela ne dépend pas de moi et donc ne me concerne pas (stoïcisme).

Le site web sera statique ce qui signifie qu’il ne sera pas possible de faire des commentaires. J’ai fait ce choix pour deux raisons. La première c’est que mes deux précédents sites web dynamiques, infiniment moins « subversifs », ont été attaqués et détruits (les sites dynamiques sont plus vulnérables). Mais évidemment, cet argument n’a pas de réelle valeur : si le pouvoir en place décide de détruire mon site web statique, c’est l’affaire d’une seconde. La vraie raison c’est que la nature même des textes que je vais écrire ne doit pas permettre aux agents, aux clones, le moindre commentaire. L’aspect pratique m’importe peu, c’est l’aspect symbolique qui m’importe : devant ma vérité écrite et accessible à tous et devant les souffrances qu’ils m’ont infligées, ils sont contraints au silence.

Bien sûr, pour donner une chance aux lecteurs de me contacter / de me trouver, il y aura certainement un email de contact. Toutes les « merdes » des agents partiront à la poubelle, je ne répondrai qu’aux messages dotés d’une âme. Personne ne devrait avoir le moindre doute que les communications seront interceptées et lus par d’autres. N’écrivez que si cela n’a aucune importance à vos yeux. L’absence de réponse de ma part ne signifie pas forcément que j’ai mis votre email à la poubelle. Cela peut également signifier que votre message a été intercepté et bloqué intentionnellement par d’autres ou que c’est ma réponse qui l’a été. Si vous n’obtenez pas de réponse de ma part, n’en déduisez rien. Si votre démarche est sincère et importante à vos yeux, ne lâchez rien et trouver un autre moyen de me trouver. J’ai laissé des traces sur internet et il est possible de me trouver par d’autres moyens.

A la lecture de la section « buts » tout en haut, on notera que la ou les victimes secourues ne sont pas précisément définies. Il y a une multitude de cas possible différent. La victime secourue potentiellement la moins évidente est sans doute « moi-même ». En effet, si une âme lisant ces mots et en sachant plus que moi, décide de me sortir de la boite dans laquelle je suis enfermé et de me transmettre tout ce qu’elle sait, alors c’est bien moi le bénéficiaire principal de l’opération de secours.

L’interdiction de la politique

Je ne m’autorise pas à faire de la politique car je pense que la politique c’est de la tyrannie. Autrement dit, je ne m’autorise pas à influencer, mentir, manipuler, forcer, violenter, torturer, assassiner etc... Malheureusement, chacune de ces catégories est floue et il n’existe pas de ligne de démarcation nette permettant de savoir, sans l’ombre d’un doute, où l’on se situe. Ce problème sera abordé dans l’opération de secours. Ce flou sera d’autant plus marqué sur les catégories « mentir » et « influencer ». La vérité est souvent multiple et la précision des mots et des phrases souvent suboptimale pour décrire un phénomène donné. Ma mémoire a également des limites. Des faits passés que j’aurai décrit avec des mots « A » il y a 10 ans, je les décrirai avec des mots « B » aujourd’hui et sans doute avec des mots « C » dans dix ans. Est-ce que cela signifie que la version A est fausse vis-à-vis de la version B elle-même fausse vis-à-vis de la version C ? Non. L’important me semble être l’état d’esprit dans lequel les mots sont écrits : s’agit-t-il d’un état d’esprit sincère et honnête, « ne comptant pas trop sur soi-même et scrutant les divers replis de son âme » ? Soit la réponse est oui. Soit la réponse est non.

Concernant l’influence, il en va de même. Influencer dans le sens persuader c’est à dire prêcher « A » tout en sachant que « A » est faux et en adhérant secrètement à « B », est évidemment hors de question. Je suis autorisé à orienter c’est-à-dire à donner mon Nord. Mais je ne suis pas autorisé à donner mon Nord avec l’arrière-pensée que des personnes influentes pourraient propager mes opinions en utilisant les moyens de la politique : « actionner des leviers d’influence », « forcer les autres à obéir par l’intermédiaire d’une société secrète » etc… Je m’adresse à des personnes prises individuellement et à égalité. Personne ne doit être forcée ou manipulée pour défendre mes opinions. Ce ne sont que des opinions, un Nord qui n’a pas plus de valeur que le Nord de tout un chacun.

Le titre de ce paragraphe pourra faire sourire « L’interdiction de la politique » car beaucoup penseront qu’il s’agit justement de textes profondément politiques c’est-à-dire le genre de textes qui subissent la censure et engendrent la persécution de leurs auteurs depuis des millénaires. Alors pourquoi refuser le qualificatif de « politique » ? Il s’agit d’une opération de secours qui s’adressent prioritairement à des personnes à qui mon écrit fait du bien et allège quelque peu leurs souffrances. A l’inverse, ceux qui ne sont soulagés en aucune manière par mes textes et n’y voient que bêtise ou danger devraient simplement fermer la page Web. Nous n’avons pas le même Nord, c’est tout. Et avec moi, ils ne risquent pas d’être conditionnés, manipulés, forcés, frappés, cambriolés, intimidés, menacés, internés, torturés psychiquement, assassinés etc... Bref, tout ce qui est le propre de la politique.

Obscurité, lumière et la question de l’anonymat

La question de l’obscurité et de la lumière sera sans doute largement traitée. C’est une question complexe car les êtres humains veulent pouvoir disposer d’une vie privée. Il en va de même des groupes et des systèmes. Avoir une vie privée à l’abri du regard des autres sous-entend la création, le maintien et la protection d’une couche de brouillard, d’obscurité. Et donc le refus de la lumière, de la transparence et de la vérité en tout lieu et en tout temps. Le système se propose certainement d’être le garant de la protection de cette vie privée en échange des « devoirs » des clones / des agents (le silence, l’obéissance etc..). Ente-autres, le fonctionnement en société secrète consiste certainement à se protéger les arrières les uns des autres pour garantir la sécurité (et la vie privée) de tous. Le prix à payer pour ce brouillard et cette obscurité est que mensonge, manipulation, persécution, complot, faux-plancher sont partout. Ceux qui participent à la société secrète peuvent bénéficier d’une assurance, d’une sécurité relative contre ces fléaux (car ils en sont les maillons et les instigateurs). A l’inverse mutants et poissons subissent les effets de l’obscurité de plein fouet. Notons qu’il s’agit ici d’un portrait dressé rapidement et donc très simpliste.

Ne m’autorisant pas la politique, je n’ai aucune piste à donner pour traiter ce problème. Je débarque avec mon opération de secours pour apporter un peu de lumière sous forme de chaleur humaine à ceux qui en ressentiront le besoin (qu’ils soient clones, mutants ou poissons). S’il y a une seule personne autre que moi à qui cette opération de secours a fait du bien, cela me suffit largement et le jeu en valait la chandelle. Néanmoins, je suis immédiatement contraint de me positionner sur des questions pragmatiques concernant la lumière et l’obscurité. La première étant celle de mon nom. Le site web ne contiendra aucune trace de mon nom et de mon prénom : je signe mes textes avec le pseudonyme Viafx24 (qui n’a pas de signification particulière). Pour quelqu’un qui prétend apporter la lumière et la vérité comme le messie c’est pour le moins un choix paradoxal. Et je ne peux donc pas raisonnablement déclencher une telle opération de secours en dissimulant mon identité. Toute personne qui tombera sur mon site web pourra connaitre mon nom et mon prénom en moins d’une minute car je donnerai la procédure pour trouver l’information. En cela, j’estimerai que mes textes sont signés en mon nom propre, sans dissimulation derrière un pseudonyme.

Qu’en est-il du nom et prénom des personnes qui sont impliquées de près ou de loin dans ce que je vais raconter ? Je ne peux pas livrer leur identité. Ce que je vais écrire sera forcément subjectif : si je raconte n’importe quoi sur quelqu’un, même sincèrement, cela peut lui nuire. Or je ne suis pas autorisé à nuire. Le problème est cette maladie que nous sommes nombreux à avoir, de « googler » le nom des gens. Je ne souhaite pas que mes persécuteurs puissent trouver et lire la description précise de ce qu’ils ont osés me faire car j’estime qu’il y a un risque de les blesser. Ce risque me semble extrêmement faible car tous les jours ils me font subir tout un tas de torture psychique sans sembler éprouver le moindre doute, la moindre culpabilité ou le moindre remord mais c’est pourtant un risque que je ne suis pas prêt à prendre. Et c’est également pour cela que mon nom et prénom ne sont pas mentionné sur le site Web : pour éviter qu’un persécuteur qui « google » mon nom tombe sur le site web et lise des textes le concernant qui pourraient le blesser.

Faisons une petite parenthèse ici : ce que je veux protéger c’est la personne réelle ayant participée à tel ou tel acte odieux, cachée derrière son masque de clone. Je me fous qu’un clone lise une de mes descriptions à laquelle sa personne psychique et physique n’a pas directement participé. Notons néanmoins qu’en apparence au moins, ces clones / agents /pions semblent tous interchangeables, ils agissent de manière parfaitement identique et semblent indiscernables de purs robots. Participant à une union secrète, ils semblent partager une responsabilité et une culpabilité commune, parfaitement délocalisée. Ainsi une personne donnée, agissant en tant que clone, et ayant commis l’irréparable, peut se dire : « ce n’était pas vraiment moi ». A l’inverse un clone qui pourrait se dire « cet acte-là ce n’était pas moi » pourrait ou devrait plutôt se dire « si, cet acte aussi c’était moi ». Ils semblent comme fusionnés dans un « corps » et semblent agir comme des soldats. C’est pour cela que je parlerai régulièrement de « surhomme » : l’union acceptée ou subie entre ces hommes qui aboutit à l’absence de limites d’une part et de responsabilité individuelle d’autre part. De leur point de vue, il est probable que cette fusion, cette union soit perçue comme une force, selon le vieil adage « l’union fait la force ». Il va de soi que de mon point de vue, leur « force » n’est que faiblesse. Fin de la parenthèse.

Ainsi je maintiens dans l’obscurité le nom des clones et le lien qui unit mon pseudonyme à mon identité réelle dans le but premier de protéger les personnes réelles dissimulées derrière les clones. Cependant, tout n’est pas qu’altruisme dans ce bas-monde et le but second est de montrer l’immense décalage qui existe entre leurs actes (les tortures qu’ils m’ont infligées et m’infligent quotidiennement) et les miens : la peur de les blesser et donc les jongleries entre lumière et obscurité que je suis obligé d’implémenter pour les protéger.

Il y aura sans doute quelques exceptions concernant l’absence de nom et prénom sur le site web. Ces exceptions concerneront des personnes publiques pour lesquelles j’estimerai que mon texte les présente positivement ce qui diminue grandement le risque de blesser ou de nuire.

La dangerosité propre à cette opération de secours

La dangerosité du site web ne sera pas occultée. J’entrevois plusieurs dangers, très différents les uns des autres. Ils sont proposés ici dans un ordre arbitraire :

Méfiance envers les biais

Il existe un certain nombre de biais cognitifs qui sont susceptibles d’influencer la forme et le fond de cette opération de secours.

Le premier biais est la tendance foncière de mon esprit à se localiser en T1 (persécution d’origine politique). Alors que je devrais « clouder » et délocaliser au maximum en T1, T2 (persécution d’origine surnaturelle) et T3 (persécution d’origine psychiatrique / neurologique). Notre cerveau est probablement câblé pour reposer sur un stable donné. Naviguer sur de l’instable n’est pas naturel même si je crois que c’est la meilleure alternative possible. D’autre part, se stabiliser sur T2 est très douloureux et donc l’esprit à tendance à fuir T2 pour revenir dans le plus confortable T1. Il y aura donc beaucoup plus de textes en T1 et cette différence ne reflète pas l’importance respective de T1 et T2 mais le biais existant. Je répète ici que T3 doit être considérée comme accessoire.

Le deuxième biais dans lequel je suis susceptible de tomber est une sorte de syndrome de Stockholm. Le brouillard de guerre généré par ce système multiplie les fausses pistes dans toutes les directions possibles. Parmi les pistes lancées par le surhomme, il y a celle dans laquelle je subirais une sorte de traversée du désert (une sorte d’épreuve) dans le but de me confier tel ou tel pouvoir dans le futur. Une deuxième piste est que je serais déjà au pouvoir à mon insu. L’ensemble de mes dires mais surtout de ma manière de vivre (et de ceux dans la même situation que moi) serait analyser en temps réel et servirait de référence à un pouvoir exécutif qui n’aurait pas le droit d’aller dans des directions trop éloignées. Une manière de se prémunir contre la guerre par exemple. Une bonne métaphore pour comprendre cette hypothèse est le jeu de carte : l’as c’est à la fois la plus petite carte (tout le monde s’essuie les pieds dessus) mais c’est aussi la carte au-dessus du roi qui empêche ce dernier de faire n’importe quoi. Une sorte de garde-fou en somme. Ces deux hypothèses viennent de flatteries qui sont largement distillées dans les messages que le surhomme m’envoie (1) mais également dû aux moyens colossaux, démesurés déployés sur/contre moi (2). Une telle force de frappe, une telle réquisition d’énergie peut-elle avoir pour seule fin de faire taire la petite personne que je suis ? Ce n’est pas impossible. Le lecteur non averti pourra faire le lien ici avec « les fous » qui, soi-disant, se prennent pour Napoléon. Mais ne croyez pas que les choses s’arrêteront là : toutes les catégories les plus classiques pour se moquer « des fous » dissimulent des vérités complexes et seront passés en revu : napoléon, le prophète, Dieu, les agents-secrets, les extra-terrestres etc…

Revenons à nos moutons. Pourquoi parler ici de syndrome de Stockholm ? Ces deux pistes (vraies ou fausses) sont savamment étudiées pour que je ne sache pas sur quel pied danser. Il en résulte un biais cognitif que je peux difficilement évaluer et contrôler. Cela complique l’évaluation de la force de la charge que je dois mettre à l’encontre du surhomme, dans cette opération de secours. Le fait d’être absolument seul, faible et fragile contre un surhomme d’une taille gigantesque génère également, structurellement, une forme de syndrome de Stockholm. Et il fort possible que je défende l’indéfendable (quand je me ferai l’avocat du diable par exemple) simplement à cause de ce syndrome de Stockholm dont il est impossible de prendre la pleine mesure.

Mais il y a un pseudo-avantage au syndrome de Stockholm. Il participe à déplacer le curseur de mon opération de secours vers le maximum (qu’il m’est possible) de prudence et de douceur. En soi, mon action devrait s’effectuer indépendamment de toute mesure de décalage de force. Que ce décalage soit immense ou minuscule, je suis censé agir de la même manière. Or dans la vie, c’est rarement ce que nous faisons. Si nous sentons une faiblesse chez une personne (ou un groupe), une volonté de puissance plus ou moins consciente se met en place pour « manger » du territoire sur cette personne (ou ce groupe). A l’inverse, si nous ressentons de la puissance / de la cruauté chez une personne (ou un groupe), c’est l’intimidation ou la soumission qui risque de pointer le bout de son nez et c’est nous qui allons devoir lâcher du « territoire » et nous faire « manger ». Je pense que chacun a pu observer ce type de pattern ici ou là.

Car je vais maintenant aborder le troisième biais (l’inverse du précédent) sous forme d’une expérience de pensée. Admettons que je dispose d’un anneau d’invisibilité qui me confère un avantage considérable sur le surhomme, inversant par-là le rapport de force. Avec cet anneau, je peux mettre en place non plus une opération de secours mais vengeances, représailles et prise du pouvoir sans prendre le moindre risque et donc en toute impunité : bref imposer « ma » justice. Que se passerait-il donc si je disposais d’une telle arme ? d’un tel pouvoir magique ? Est-ce que je l’utiliserais ? Ou est-ce que j’invoquerais la spiritualité, la philosophie, Dieu ou je-ne-sais-quoi pour refuser de rendre la justice qui --je ne le sais que trop bien -- fait toujours usage de la violence ? Serais-je capable de m’en tenir à ma douce opération de secours alors que je dispose des moyens de mettre un terme aux persécutions dont nous sommes sans doute nombreux à être victime ? Comment répondre à une telle question ? Pour être honnête, je ne pense pas être doté de forces spirituelles suffisantes pour résister à la tentation d’utiliser l’anneau et donc de justifier l’usage de la violence « pour » la justice. Peut-être que je résisterais quelques années mais inexorablement, une goutte d’eau finirait par faire déborder le vase et je pense que j’enfilerais l’anneau.

Le problème est plus sérieux qu’il n’y paraît et tient dans la différence qu’il y a entre la bonté et la justice. Dans la bonté, la possibilité de nuire est absente alors que dans la justice, même clémente, la punition exige le recours à la fameuse violence dite « légitime ». Pour une raison que j’ignore, je ne ressens pas de besoin impérieux de « justice ». Je souhaite que les persécutions cessent, pour moi et pour tous ceux qui en sont victimes mais je ne vois que trop bien où mènerait l’étape suivante : celle de la justice. Une révolution peut modifier structurellement un système mais les fondements pour défendre ou étendre le dit-nouveau-système seront toujours la violence et la cruauté. Et l’utilisation du mot « justice » est souvent le premier « pied dans la porte » pour justifier cette cruauté. Contrairement à ce que je disais plus haut, je ne crois pas qu’il existe de barrière franche entre bonté et justice mais plutôt un gradient. Prenons un rectangle. Plaçons la bonté complétement à gauche de ce rectangle et la justice complétement à droite. En bas, à la base du rectangle, ajoutons un curseur. Nous ne sommes pas tous câblés neurologiquement de la même manière et certains, pour une même injustice, vont placer le curseur très à gauche, ne souhaitant pas que leur agresseur soit châtié. D’autres placent le curseur très à droite et exigent réparation et punition. Dans le comte de Monte Cristo, l’abbé Faria se situe très à gauche vers la bonté car il a compris qu’« il faut le malheur pour creuser certaines mines mystérieuses cachées dans l’intelligence humaine ». Edmond Dantès, lui, se situe très à droite vers la justice et la vengeance. Je soupçonne également que les hommes soient plus portés à demander justice lorsque l’injustice est de niveau faible voire très faible. A l’inverse, lorsqu’ils ont eu à subir de terribles et longues injustices, le malheur qu’ils endurent génère une intelligence humaine qui déplace le curseur vers la gauche c’est-à-dire vers la bonté. Le désir de tourner la page, de passer à autre chose supplante de beaucoup le désir de « sang », de châtier les agresseurs au nom de la justice. Dans mon cas, ce n’est pas le malheur qui a déplacé mon curseur vers la gauche. Je suis comme cela (une sorte de Stoïcien) depuis toujours, dès la maternelle. Je ne sais pas pourquoi. Ainsi cette opération de secours maintiendra le plus qu’il est possible le curseur vers la gauche c’est-à-dire vers la bonté au détriment, il est vrai, de la justice. Je préviens donc les personnes persécutées que si elles cherchent en moi un révolutionnaire, un justicier ou un juge, elles frappent à la mauvaise porte. Je ne suis qu’un secouriste.

Ainsi le décalage considérable de puissance entre le surhomme et moi me pousse relativement arbitrairement vers l’action la plus modérée. Le fait d’être en groupe génère souvent un sentiment d’invulnérabilité très dangereux car diminuant fortement la prudence. J’ai pu le voir un nombre considérable de fois : seul en montagne, je suis nettement plus vigilant. En groupe, écraser un individu est l’affaire d’un caprice. Dans l’hypothèse peu probable où des hommes réussiraient à me contacter et me rejoindre pour ne pas vivre seul ce cauchemar, je les préviens que je suis parfaitement au fait que tout groupe tend à banaliser le recours à la violence. Je me conditionne intérieurement pour y être le plus remparé qu’il est possible. Je ne construis pas cette maison, ne lance pas cette opération de secours pour passer du statut de secouriste à celui de soldat. Point de plus grand fléau que la guerre.

Il existe un quatrième biais d’importance secondaire mais qu’il convient de préciser. Comme je l’ai dit, les deux premiers buts proposés dans cette opération de secours sont d’importance égale ce qui signifie que je ne souhaite pas donner la priorité à un groupe (par exemple les mutants) au détriment d’un autre (par exemple les clones). Pourtant dans les faits, je suis obligé de constater que :

Ainsi, si mes textes s’adressent à tous, sans distinction d’aucune sorte, dans les faits c’est bien avec les mutants que j’estime mes chances les plus élevées. Et pourtant on reste sur des probabilités de réussite infime.

Enfin, il convient d’aborder le cinquième et dernier biais (le plus grand): je ne sais rien, je ne connais pas la vérité. Et donc quel que soit le point de vue défendu, il est fort probable que je raconte n’importe quoi. Ainsi je tenterai de conclure régulièrement mes textes par des questions plutôt que des réponses. C’était d’ailleurs une de mes conclusions de doctorat : l’importance du point d’interrogation dans toute démarche de recherche et comme spécificité humaine.

Pour me résumer, on voit donc qu’il existe une multitude de biais cognitifs et circonstanciels sur lesquels je n’ai que peu voire aucun contrôle.

Les obstacles qu’il a fallu franchir

Cette partie a été plus spécifiquement rédigée pour moi-même. D’ailleurs, j’y parle de moi en utilisant parfois le « je » et parfois le « tu ». Il y a donc ici danger de voyeurisme : seul le lecteur qui a de bonnes raisons de lire ce qui suit, devrait se sentir autoriser à le faire.

Le test du cancer

« Si tu avais un cancer et qu’il te restait quelques mois /années à vivre, inscrirais-tu le temps qu’il te reste sur cette opération de secours ou en changerais-tu pour une philosophie moins réactive, plus orientée joie, amour et compassion si tant est que cela te soit possible à l’approche de la mort ? »

Il est vrai que la psychose hypochondriaque dont je suis victime m’a rappelé souvent à l’ordre sur ce point. La souffrance de ne pas s’identifier en vie dans les mois à venir supprime en général toute idée de projet, fait perdre tout sens à toute chose. Elle prend de haut le ressentiment ou la colère générée à l’encontre des persécuteurs (1) et donc le désir et la prétention de vouloir transmettre « LA » vérité aux autres personnes (2). Cette perte de sens est normale. Elle a bien-sûr raison sur (1) mais me semble avoir tort sur (2). Rappelle-toi : c’est cette même psychose qui t’a poussé à aller au bout de toi-même à Champagny-en-Vanoise lors de la rédaction de ta thèse pour laisser « un petit quelque chose dans le domaine de la recherche médicale » avant de « partir ». De même, lors de ton retour de Venise cette fois avec des symptômes neurologiques réellement alarmants, c’est la même force qui t’a poussé à redoubler d’effort pour terminer la publication de ton manuscrit. Aujourd’hui, la problématique serait similaire : quitter ce monde sans avoir tenter par tous les moyens de tendre une main à des mutants isolés, de leur transmettre ce que j’ai compris ou cru avoir compris, de leur signifier par la seule présence de mon texte, qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils ne sont pas fous, me serait impossible. C’est pourquoi à la question du sens d’une opération de secours en cas de cancer, la réponse est oui : je tenterais une opération de secours pour laisser une chance à ceux qui viennent derrière, de capitaliser sur mon écrit.

Le biais des neurones miroirs

En neurobiologie, il existe la fameuse théorie des neurones miroirs. Je ne l’ai pas étudié personnellement. Ces neurones miroirs présentent une activité aussi bien lorsqu'un individu exécute une action que lorsqu'il observe un autre individu faire la même action. Ils pourraient être impliqués dans de multiples processus cognitifs comme par exemple l’empathie. Le rôle de ces neurones pourrait être largement surévalués. Leur inconvénient est le risque d’expliquer ou de réduire des phénomènes comme la compassion ou l’altruisme à de simples interactions moléculaires se déroulant dans les neurones. Je me fous de cette théorie mais elle m’offre un point d’entré sur une question importante.

Dans cette opération de secours : pourquoi vouloir agir principalement pour lutter contre la souffrance de ceux à qui tu t’identifies tout particulièrement : les autres victimes persécutées, les mutants ? N’y a-t-il pas là une forme d’égoïsme et d’égocentrisme, une manière de tout ramener à soi ? Serais-tu insensible aux autres types de souffrance comme les souffrances liées à la solitude, aux maladies, aux handicaps, à la misère et de manière générale, à toutes les souffrances que l’adversité peut placer sur la route d’un être humain ? La phrase de l’abbé Pierre s’adressant à un malheureux faisant part de son intention de se suicider « plutôt que de mourir, vient m’aider à aider » m’a poussé, à mon retour de montagne, dans une autre direction que l’opération de secours : m’investir dans le service à la personne par l’intermédiaire de l’accorderie (ménage, course, assistance informatique, soutien scolaire, visite aux malades). Mais malgré ma persévérance dans cette voie pendant de longs et durs mois, il m’a fallu me rendre à l’évidence : l’essentiel des services demandés devenait factice. Le surhomme a fait irruption et m’a empêché de donner ce que j’avais à donner et à recevoir ce que j’avais à recevoir.

De plus avec un AFPS (premier secours) passé à 15 ans (1), un CFAPSE (premiers secours en équipe) passé à 21 ans débouchant sur plusieurs centaines d’intervention comme Sapeur-Pompier dans le secours à personne (2), avec une première année de médecine et ses 5 mètres cube de connaissances apprises par cœur pour rien (3) et un doctorat d’un niveau exceptionnel orienté « recherche fondamentale avec en ligne de mire les objectifs de la médecine » (4), tu n’as pas à rougir de l’investissement colossal que tu as mis sur la table dans le domaine de l’assistance aux victimes et aux malades. Ce travail d’acharné, produit durant ces 15 ans, a été jeté à la poubelle, comme toujours, par le surhomme. Ainsi la vérité c’est que la majeure partie de tes efforts et de ton travail avant et après l’irruption du surhomme se sont avérés vain. Il est tout à fait plausible qu’un surhomme ne supporte pas l’idée qu’une personne puisse se rendre utile indépendamment du surhomme lui-même. De là, son travail de sape pour s’assurer le monopole de l’utilité à autrui afin de mieux prouver à quel point il est indispensable.

L’opération de secours que tu entreprends n’est pas une réaction égoïste, avec des neurones miroirs tournant à plein régime, visant à trouver d’autres « toi » pour améliorer ton existence. C’est une réponse réfléchie patiemment durant les 9 ans de persécution et de viol psychique que tu continues de subir quotidiennement. La misère et la souffrance d’autrui ne t’ont jamais laissé indifférent. Aujourd’hui, ton travail et tes efforts sont une main tendue aux personnes persécutées, entre autres. Demain, il y aura toujours de la souffrance, des gens à aider et à secourir. Tu feras ce que tu as à faire en fonction, entre autres, des forces qu’il te restera. N’en doutes pas.

La peur et la terreur

Ton moi-dynamique, par le passé, a plusieurs fois demandé instamment d’arrêter toute lutte avec ce surhomme / ce système à cause de la terreur qu’il engendrait dans ton esprit. Ce fût le cas, entre autres, à l’automne 2015, lors de la première nuit au Centre d’Accueil et de Crise ainsi que lors du pseudo-simulacre d’exécution du 6 décembre 2015. Ton niveau de réédition politique était alors total avec des « promis je me tiendrai tranquille, pitié laissez-moi vivre ». Bien pire fût la terreur métaphysique expérimentée fin novembre 2017 avec cette fois une réédition métaphysique complète « Faites ce que vous voulez de moi, après ce que j’ai vu, je ne crois plus en rien ». Ce moi-dynamique qui a malheureusement expérimenté des états de terreur indescriptible, est parfaitement légitime à faire entendre sa voix : « Laisse tomber, fais-toi une vie complétement orthogonale à toute cette merde, trouve ta joie dans la contemplation de la nature par exemple etc… ». En déclenchant cette opération de secours, tu prends le risque de revivre de tels états de terreur, peut-être en pire. Internement, prison, torture psychique et physique, simulacre d’exécution, assassinat : tout cela reste bien évidemment sur la table. Ne risques-tu pas de te retrouver dans la situation où ton toi-dynamique présent maudirait ton toi-statique pour ne pas avoir su/pu/voulu entendre le toi-dynamique passé qui hurlait « laisse tomber, ce sont des cinglés, barre-toi » ? Oui cela peut arriver. C’est un fait. Et si cela arrive, le moi-statique pourra au moins retorquer :« Oui, je savais, tu m’avais averti mais t’écouter n’était pas possible. Je suis désolé. ». Dans des versions moins dramatiques, il y a tout le panel des techniques d’intimidation et de persécution prêt à « gérer » cette opération de secours par la modification de tel ou tel paramètre visant à diminuer ma qualité de vie, nuire à mon psychisme, à me faire souffrir toujours plus. Tout cela est déjà prêt. C’est déjà prêt depuis longtemps, depuis des millénaires. Il n’y a que les modalités et les nuances qui ont éventuellement quelque peu évoluées. Alors pourquoi cette opération de secours avec tous ces risques et ces efforts ? En moins d’une minute, le site web peut être détruit, les ordinateurs volés, le site placé dans une boite c’est à dire dans un internet factice me laissant croire qu’il est accessible alors qu’il ne l’est pas et toutes les variations sur le même thème… Il peut y avoir également la version 2.0 de ce qui s’est passé à l’automne 2015 où l’on me fait moi-même effacer mes propres textes par induction de la terreur. Belotte et rebelotte. Au regard de tous ces éléments : le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?

La vie telle que je la mène depuis 9 ans maintenant, n’a plus de sens. J’entrevois encore deux ultimes possibilités de redonner du sens à la vie :

Si tu n’as pas la liberté d’aller dans cette direction à cause d’un système politique ou de graves problèmes métaphysiques, alors tu n’es pas libre. Tu resteras à vivoter quelques années avec des zombies, balloté ici ou là par des pensées essentiellement réactives. Sur le moment, tu auras peut-être moins peur, tu n’auras peut-être pas à subir la terreur ou la mort, mais à quel prix ? Tu gagneras peut-être quelques décennies de vie mais pour quelle vie ? Souhaites-tu vraiment que la peur ou la terreur siège au gouvernail de tes décisions ? Le chemin que je te propose (le moi-statique) est bien meilleur : une opération de secours avec un Disciple à l’arrière-plan suivie / continuée par une Sadhana si tu en es capable. Et ce quel qu’en soit le prix : la peur, la terreur ou la mort si cela doit advenir.

Bien souvent tu commets l’erreur de te situer sur la théorie 1 (les persécutions auraient une origine politique) car c’est un stable plus facile à supporter que la théorie 2 (les persécutions auraient une origine métaphysique/surnaturelle). C’est une grave erreur. Tu dois rester dans le Cloud, acceptant de reposer, d’évoluer et de naviguer sur un terrain instable où des vérités apparemment mutuellement exclusives, cohabitent néanmoins conjointement dans ton système cognitif de représentation.

Une autre erreur que tu commets c’est de croire que tu es devenu nettement plus hermétique à la peur, notamment en ce qui concerne la théorie 1. C’est de la présomption. Ce n’est pas parce que tu n’as plus peur maintenant que tu n’auras pas peur demain ou ne seras pas à nouveau submergé par la terreur.

Le moi-dynamique qui a vécu ce calvaire de la terreur insistait pour l’écriture de ces paragraphes alors je l’ai écouté. Avant de signer cet ordre de mission, réfléchis bien, relis bien car après il sera trop tard pour les regrets.

Le risque du wrapper

Il est tout à fait possible que cette opération de secours soit elle-même incluse dans un wrapper (un emballage, une boite, une structure « container » faisant office de faux-plancher). J’entends par-là le fait que cette décision ne serait pas le fruit de mon libre-arbitre comme je le pense mais qu’elle aurait été pensée par d’autres bien en amont. Je ne ferais alors que suivre leurs propres lignes sans en avoir conscience, comme une marionnette. Il pourrait par exemple s’agir d’une sorte « d’évaluation de la capacité à propager le vrai ». Je ne crois plus trop à cette hypothèse néanmoins elle reste sur la table. Ayant été évalué à peu près 10 000 fois dans mon existence, comme un esclave à qui on regarde la blancheur des dents avant de se décider à l’acheter, l’idée de jouer le jeu d’une évaluation potentielle me reste insupportable. Ce n’est pas un argument qui compte réellement dans le déclenchement ou non d’une opération de secours mais cela pèse en arrière fond. Wrapper ou pas wrapper, je suis de toute façon mis au pied du mur : je ne vais pas supporter encore bien longtemps cette existence factice. Il me faut à tout prix trouver, aider ou être aidé par d’autres victimes persécutées. Si cela est impossible, il me restera à tenter de retrouver du sens par le biais d’un chemin spirituel entrepris sérieusement. Si cela échoue également, il faut quitter ce monde rapidement. Le fait que mes choix puissent avoir été largement factices car « wrapperisées » n’a aucune importance en soi. Mes persécuteurs m’ont poussé au pied du mur et m’ont forcé à sauter ? Peu importe, de toute façon, je ne voyais plus d’alternatives possibles.

Et si tu avais tort ?

Concernant la théorie 2 (métaphysique/surnaturelle), je n’ai aucun appui possible pour savoir si cette opération de secours est une bonne ou une mauvaise chose pour autrui. Tout juste je peux dire que je n’ai reçu aucune instruction ni contrordre. Cela pourrait laisser entendre que cette opération de secours n’a aucune importance pour autrui (n’apportant ni bien ni mal) et qu’elle n’est que le produit de mon ego.

Concernant la théorie 1 (politique), il existe des pistes possibles de type « avocat du diable ». Ces pistes seront certainement développées dans l’opération de secours elle-même puisque je veux travailler « à charge et à décharge » c’est-à-dire comprendre plus que juger. En considérant « le meilleur jeu possible des noirs », ma théorie principale du système politique actuellement en place est la suivante : pour permettre la diversité d’expression des opinions, des modes de vie, des comportements par-delà les frontières et en toute lumière et afin de garantir « la paix », il a fallu créer une union sécrète réunissant l’ensemble des individus. L’union étant maintenu par la force. En ce qui concerne la propagation des opinions, des modes de vie ou des types de systèmes, il existerait une « gendarmerie » à laquelle chacun participe qui ne s’occupe pas tant des opinions en elle-même que des règles du jeu qui dictent la manière « juste » de propagation ou de destruction de ces opinions, de ces comportements. Bien évidemment, des résistances à cette union apparaissent forcement puisque cette dernière sous-entend une forme de muselière d’une part et d’obéissance d’autre part : « on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs ». Des mutants vont donc naître spontanément et s’opposer à ce système. Les persécutions secrètes (sous forme sans doute de « médecine individualisée ») sont donc mises en place et un pourcentage de la population mondiale est ainsi emprisonné psychiquement ou physiquement jusqu’à ce que ces individus acceptent de se soumettre. Ceux qui recourent à la violence physique sont probablement tout simplement assassinés selon le bon vieux schéma « œil pour œil, dent pour dent ».

La question est donc : « as-tu quelque chose de mieux à proposer ? ». La réponse est non. Comme précisé plus haut, je ne m’autorise d’ailleurs pas à faire de la politique. Grâce à Junger ou Alain (je ne sais plus) et en substance, je sais que « des systèmes on en a toujours une multitude sous la main en cas de besoin, ce qu’on veut savoir plutôt, c’est le sacrifice qu’il exige… ». Mon devoir sur cette terre n’est pas de comparer tel ou tel système ou même d’en chercher un meilleur car je sais que de toute façon, tous incluront la violence dans leurs fondements : « toute culture dominante a pour fondement la cruauté ». Mon devoir est de prendre parti pour les plus faibles quelles que soit les circonstances (ce qu’ils ont fait ou ce qu’ils pensent etc…). Et donc de leur tendre une main et leur donner la chaleur humaine que le système leur refuse. Ce n’est pas un don mais un échange car il y a évidemment réciprocité complète.

Y a-t-il un risque que je sous-estime les répercutions (négatives) de mon opération de secours ? J’entends par là une déstabilisation réelle faisant empirer la situation actuelle (guerre civile etc…) avec donc accroissement de la violence et de la souffrance ? C’est peu probable car si un simple site web peut déclencher une guerre civile, alors c’est que le dit-système est un colosse au pied d’argile. Néanmoins, je ne peux pas complétement l’exclure. L’enfer est pavé de bonne intention et la complexité des boucles de rétroaction peut faire qu’une bonne intention a pour conséquence d’accroitre le mal, la souffrance et la misère humaine et réciproquement. En admettant que « ceux d’en face » ne disposent pas de la technologie pour annihiler mon site web et les idées qui y sont défendues (or ils disposent de cette technologie), une telle opération de secours contient une composante « pile ou face » en ce qui concerne la diminution ou l’augmentation de la souffrance dans ce monde. Il en va de même de la non-publication de ce site web. C’est le même « pile ou face ».

« L’homme est le seul être connu de nous qui puisse avoir une responsabilité. En pouvant l’avoir, il l’a. Être capable de responsabilité signifie déjà être placé sous le commandement de celle-ci : le pouvoir même entraine avec lui le devoir »

« Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre »

Les deux citations ci-dessus n’aident que très peu. Et je ne peux donc que très partiellement m’appuyer dessus. Je peux néanmoins noter que la vie des mutants n’est pas authentiquement humaine. Celle des clones ne l’est pas plus car le statut de persécuteurs n’est pas plus humain ni plus enviable que celui de persécuté. Mais cela ne permet pas d’avancer réellement.

La seule responsabilité « Jonassienne » que je peux considérer sérieusement concernant le futur c’est de prendre systématiquement et quelles que soit les circonstances, le parti et la défense des plus faibles. Ce qui consiste à tendre la main aux mutants : « vous n’êtes pas seul et vous n’êtes pas fou ». L’absence d’opération de secours sous-entend au contraire : « je ne fais rien pour ne surtout pas déstabiliser le système et ne pas me sentir responsable si cela tourne au vinaigre ».

Et donc dans la partie de « pile ou face » dans laquelle je ne peux prévoir entièrement les conséquences de mes actes, je préfère clairement choisir ce qui est associé à l’idée de prendre la défense des plus faibles.

Le Disciple

On ne peut pas coudre avec une aiguille à deux pointes. Après ton mois passé dans le Vercors, tu pensais, c’est vrai, qu’il fallait abandonner l’idée de l’opération de secours au profit de la Sadhana (chemin spirituel). Mais ces dernières années ont montré que cette dernière ne pouvait avancer tant que le désir ? la volonté ? le devoir ? de l’opération de secours n’était pas accompli. Alors que tu croyais avoir tranché en faveur de la Sadhana contre l’opération de secours et donc mis un terme à l’irrésolution, c’est l’inverse qui s’est produit : les deux directions ont continué d’exister dans ton esprit : l’une au pouvoir (la Sadhana), l’autre dans l’opposition (l’opération de secours). L’irrésolution devenant maximale, pas d’avancer ressentie concernant la Sadhana. Pas de travail. Pas de Disciple. Opposer Sadhana (le monde spirituel) et l’opération de secours (le monde phénoménal jugé moins pure) est peut-être l’erreur que tu as commise. Peut-être que ce n’est pas l’un ou l’autre mais l’un puis l’autre.

Car sur le plan de la sagesse, tu n’es pas en terminal. Tu es en cinquième, comme le dit Desjardins. En te mentant à toi-même ou en mettant la barre trop haute (te croire ou te vouloir en terminal), tu t’imposes un niveau d’orthogonalité, d’effacement de l’égo bien au-delà de ce que tu es réellement capable. Et il est donc certains désirs que tu ne peux tout simplement pas mettre à la porte en les étiquetant « trop peu orthogonal ». D’ailleurs cette opération de secours relève-t-elle du désir, du devoir ou du « droit / privilège » au sens de Swami Prajnanpad ? Le désir, cela me semble peu probable car cette putain d’opération de secours me fait profondément chier à l’heure même où je me force à écrire ces mots et n’a pas fini de me faire chier. Le mot « désir » devrait être réservé à des choses plus classiques comme la sexualité. Le terme « devoir » convient mieux pour l’élève de cinquième que tu es car plus simple. Les termes de « droit / privilège » étant sans doute les plus approprié à un niveau spirituel où tu ne loges pas quotidiennement.

Face à un surhomme, l’orthogonalité reste sans doute le meilleur positionnement. Mais il n’est pas naturel et demande des forces spirituelles que tu n’as pas encore ou que tu n’auras peut-être jamais. Ainsi il faut viser l’orthogonalité mais ne pas se l’imposer de manière dictatoriale car c’est un vœu pieu. L’échec, que tu peux constater quotidiennement, génère de la frustration et bloque ton avancé sur le chemin d’une plus grande sérénité intérieure.

Il ne faut pas non plus te cacher tes propres doutes de Disciple sur la validité, l’efficacité des chemins spirituels, qu’ils soient Chrétien, Hindouiste ou Bouddhiste. Le Stoïcisme a cet avantage d’être plus adapté à la mentalité occidentale car profondément dualiste. Il est donc plus facile à comprendre et à mettre en pratique (les persécutés et les persécuteurs, Dieu et moi etc…). Mais il est clair que le peu que j’ai pu lire ou comprendre sur l’Hindouisme / le Bouddhisme m’a semblé aller nettement plus loin en termes de sagesse. Le prix à payer pour ce sentiment de surplus de profondeur est le sentiment d’une mise en pratique, d’un chemin beaucoup plus dur et exigeant d’une part (1) et les doutes qui assaillent forcement l’occidental que je suis : « est ce que ce ne sont pas tout simplement des foutaises ? » d’autre part (2).

A l’heure de déclencher une opération de secours, il y a un disciple ou un candidat-disciple en moi. Mais son niveau de vigilance est très bas. Ses doutes très nombreux. Son travail et sa pratique quasi-inexistants. Pourtant il est là ce soir pour, au moins, poser le problème suivant :

« Avant toute action vérifiez bien l’acteur » à mettre en parallèle avec le « It is the status of a slave ».

Qui est le personnage qui remonte en toi et demande la priorité pour accomplir son devoir de déclencher une opération de secours ? S’agit-il d’un ambitieux ? Non. Mais attention danger, l’ambition part toujours du point d’arrivé. S’agit-il d’un guerrier au sens de Alain ? Je ne sais pas. S’agit-il d’un désespéré ? Je ne crois pas. Il s’agit peut-être d’un Homme (avec la connotation positive que cela sous-entend), d’un ego/d’un égoïsme (avec la connotation négative que cela sous-entend) fier et orgueilleux (avec les connotations respectivement positives et négatives que cela sous-entend) qui n’a plus vraiment le choix. Au fond, c’est un Homme pas très différent de celui de l’automne 2015 : celui qui découvre une infime partie du bordel et qui comprend qu’il est baisé car l’information découverte impose le devoir de partage. La nuance c’est, qu’à l’époque, il s’agissait, dans mon esprit, d’informer une masse humaine. Aujourd’hui, il s’agit de tendre la main à une minorité, peut-être une seule personne susceptible de trouver le site web et de me contacter. Il y a un personnage de médecin, de sauveteur, de secouriste et de résistant qui demande à être entendu. Peut-être que cette identification à des personnages prestigieux a pour but de protéger « le moi » qui survit mieux en s’identifiant à un « noble » qu’à un « misérable ». Car le Disciple en moi a pu voir à quelques reprises le coté factice, l’acteur déclarant sûr de son fait, l’impérieuse nécessité de cette opération de secours.

Ainsi pour me résumer, je dirais que le personnage qui remonte à la surface est :

Il est marrant de voir le décalage du nombre de qualificatifs positifs (5) dont je m’affuble par rapport aux négatifs (2). Cela me rappelle Rousseau dans la première page de ses confessions. J’en profite ici pour te faire un « coucou l’artiste » car c’est aussi pour toi que je fais cela mon pote.

Cela m’offre une excellente transition vers le dernier point à aborder. Quand j’ai dormi 12 heures, couru 10 km de course à pied, eu des interactions positives avec autrui etc…, mon cerveau baigne dans une soupe moléculaire agréable, un état d’exhalation ou d’euphorie qui n’est pas moins biaisé que l’état inverse de désespoir ou de tristesse. Dans cet état, un personnage demande à remonter en surface pour dire sa vérité : la seule ligne possible est à chercher dans le rire et la joie. La plupart des religions, spiritualités, philosophies reconnaissent l’importance de la joie et du rire dans l’existence humaine. Et tout particulièrement dans les contextes difficiles comme celui de l’oppression ou des persécutions et plus généralement, de l’adversité. Mais ce personnage du joyeux ou de l’exalté qui remonte est tout aussi éphémère que celui du désespéré ou du colérique. L’impermanence les fait se succéder de manière cyclique. Il est facile et classique en philosophie de fustiger le personnage du colérique. Il est plus subtil de bien prendre garde à ne pas donner trop de crédit au personnage de l’exalté. Que la joie et le rire puissent être des piliers dans les domaines spirituels et philosophiques c’est une chose certaine. De là à croire que le personnage de l’exalté puisse s’imposer durablement dans la joie et faire que l’adversité n'ai plus de prise sur lui en est une autre. Le Disciple en moi le voit bien. Il distingue bien la figure du sage qui a pu s’installer réellement et durablement dans la joie, d’un simple personnage qui sera balayé au premier coup de vent.

Une opération de secours telle que je compte la mener n’est pas fondamentalement joyeuse ou rigolote. Entre autres, je vais décrire le mal. Et je vais le faire précisément, patiemment même. Ma lampe éclairera des choses que d’autres, bien plus nombreux, préfèrent maintenir dans l’obscurité. Mais une opération de secours est une opération de secours. Le but n’est pas de plonger l’autre dans le désespoir mais de lui tendre une main pour l’amener vers un mieux-être, vers moins de souffrance et donc à terme, vers plus de joie.

Certains textes contiendront certainement, plus ou moins entre les lignes, des hautes doses de ressentiment ou de colère. C’est qu’ils auront été écrits par le personnage décrit plus haut : L’Homme secouriste acteur égoïste (cette fois-ci j’ai égalisé les qualificatifs négatifs et positifs 😊). Cette colère aura une vertu : un lecteur subissant des persécutions similaires saura avec un certain niveau de fiabilité que je ne suis pas un agent / un clone ce qui facilitera la prise de contact et donc potentiellement l’entraide. Mais la colère est toujours mauvaise conseillère. C’est pourquoi elle sera strictement encadrée par les citations de « Couleur » chargées de fournir un éclairage sur l’éclairage. Et il est fort probable que j’utilise à outrance la citation 211 à cette fin.

« Il faut tenir peu compte de quoi que ce soit et porter légèrement la vie ; le rire est ici plus humain que les larmes et c’est mériter mieux de nos semblables que de trouver en eux du plaisant que du triste. »

Ainsi je ne m’amuserai pas à happer un lecteur dans la colère sans immédiatement lui offrir un contre-pied lui permettant de se situer à la juste distance. Et a priori dans le plan tel que je le conçois actuellement, le contre-pied, le vaccin sera même fourni en amont du texte.

Pour conclure, il est vrai que ce n’est pas le Disciple en moi qui déclenchera l’opération de secours. C’est un autre personnage. Et le Disciple n’a ni le pouvoir ni le devoir d’empêcher cet autre personnage de remonter à la surface et de siéger au gouvernail pour un temps. Néanmoins, cela ne signifie pas que le Disciple a été écrasé, balayé, assassiné par cet autre personnage arrivant au pouvoir. Il est là, en retrait c’est vrai, mais il est là.

Croisement avec les citations problématiques de Couleur

« Tout ce qu’une longue suite de travaux constants, aidée de la faveur des Dieux, réussit à élever, un seul jour le brise et le disperse. »

Cette phrase est une mise en garde contre l’acceptation d’un pouvoir quel qu’il soit. Cette opération de secours n’a rien à voir avec le pouvoir.

« Il n’appartient qu’à la folie, nul ne le niera, de faire lâchement et à contre-cœur ce qu’elle doit faire, de pousser son corps d’un côté, son âme de l’autre et d’être tiraillée par les mouvements les plus contraires. »

« Quand tu voudras avoir la mesure de tes progrès, examine si tes désirs d’aujourd’hui sont ceux d’hier. Le changement de volonté dénote une âme flottante qu’on signale dans telle direction puis dans telle autre, comme le vent l’y porte. »

« Qui ne sait pas vers quel port il doit tendre n’a pas de vent qui lui soit favorable. »

« Qui veut avancer à un but précis doit aller par un seul chemin et non vaguer de l’un à l’autre ce qui n’est pas avancer mais errer. »

Il est vrai que l’indécision entre opération de secours et chemin spirituel t’a tiraillé longtemps. Aujourd’hui, tu choisis de faire l’une et l’autre.

« L’homme qui court sur une pente raide ne se retient pas où il veut ; entraîné par sa vitesse et le poids de son corps, il dépasse le point qu’il s’était marqué. »

« Il est honteux d’être emporté au lieu de se conduire et tout à coup, au milieu des tourbillons, de se demander avec stupeur « comment suis-je venu ici ? »

Entre le moment où j’ai commencé à imaginer une opération de secours sous forme de site web (printemps 2019) et maintenant (mars 2023), j’ai laissé les choses murir lentement. Mais ce sont ces 5 derniers mois qui sont les plus significatifs : tu as largement prouvé ta faculté de freiner, d’avancer très lentement, patiemment pour croiser tous les états d’esprit possible. D’autre part, l’ensemble des verrous, des obstacles que tu as placé sur ton chemin sont autant de preuves que tu n’es pas emporté sur une pente raide, que tu contrôles ta vitesse.

« Nos fautes viennent de ce que nos délibérations embrassent toujours des faits partiels, jamais un plan général de vie : on doit savoir avant de lancer une flèche quel but on veut frapper. Alors la main règle et mesure la portée du trait. »

Oui, c’est vrai : tu ne connais pas la vérité et ta délibération n’est basée que sur des faits partiels. Mais tu ne peux pas attendre indéfiniment une vérité qui ne viendra sans doute jamais. Il te faut tendre une main aux autres avec le peu que tu sais ou crois savoir.

« Observe autrui de peur qu’on ne te blesse. Toi-même pour ne pas blesser. »

Oui il y a un risque de blesser. Mais c’est un risque qui doit être considéré comme négligeable par rapport au risque de soulager, d’apaiser les souffrances d’autrui.

« Bien mourir c’est mourir sans regret. Prends garde de ne jamais rien faire malgré toi. »

Cela est vrai. Mais d’une part cette opération de secours n’est pas entreprise malgré toi. D’autres part, mieux vaut vivre avec des remords qu’avec des regrets.

« Ne tente rien qu’à propos et en temps utile : mais cette heure longtemps épiée, prends ton élan. »

Peut-être hors contexte, peut-être pas. Dur à dire.

« Ne compte pas trop vite et trop aisément sur toi-même : secoue les divers replis de ton âme, scrute et observe. »

Citation très importante à croiser systématiquement avec tout nouveau texte. Pour l’instant, rien dans les attracteurs ni dans ces ordres de mission ne me semble poser problème.

« Fuyons au plus loin tout sentier où l’on glisse, sur le terrain le plus sec, nous nous tenons déjà si peu ferme. »

Parfois, quand on sait qu’on doit rejoindre un point B depuis un point A et qu’entre les deux, la pente est raide et boueuse, on sait qu’on va glisser et se retrouver souvent les quatre fers en l'air. Mais il faut bien rejoindre B.

« Est-ce que le maître du vaisseau dont la charpente désunie fait eau de toutes parts s’en prend aux matelots et au bâtiment ? Il fait mieux : il court au remède, ferme passage à l’onde extérieure, rejette celle qui a pénétré, bouche les ouvertures apparentes, combat par un travail continu les infiltrations cachées qui remplissent insensiblement la cale, et ne se rebute pas de voir l’eau se renouveler à mesure qu’on la fait sortir. Car il faut une lutte infatigable contre des fléaux toujours actifs et renaissants, non pour qu’ils disparaissent mais pour qu’ils ne prennent pas le dessus. »

C’est ce qu’il faudra essayer de faire. Il est vrai que c’est un cahier des charges très dur.

« Avant de rien tenter, mesure bien tes forces, ce que tu veux faire, et par quels moyens ; car le regret d’un essai infructueux ne manquera pas de t’aigrir. »

Il semble que j’ai les forces suffisantes pour amorcer le début de l’opération de secours. Cette dernière contient déjà beaucoup d’informations, présentes dans les attracteurs et ces ordres de mission. Bien plus que je n’en ai jamais trouvé sur internet et bien plus qu’on ne m’en a jamais donné. Pour la suite, l’ajout des textes plus spécifiques, plus précis : laisse-toi le temps nécessaire. Laisse-toi une vie. Idéalement aussi et si tu en as la force, écris l’essentiel dans l’année pour pouvoir passer à autre chose.

« Ne te juge pas sur l’heure présente, sur le jour actuel : interroge l’état habituel de ton âme ; quand tu n’aurais point commis le mal, tu peux le commettre. »

A vérifier pour chaque texte. La prudence doit être de mise comme précisé dans ces ordres de mission.

« Que chacun se dise, comme il dirait à tout autre : « que sert d’assigner à tes rancunes une éternité qui ne t’appartient pas et dissiper ainsi ta courte existence ? Ces jours que tu peux dépenser en honnêtes distractions, que sert de les faire tourner aux souffrances et au désespoir d’autrui ? Ils n’admettent point un tel gaspillage et nul n’en a assez pour en perdre. Pourquoi courir aux combats et appeler sur nous les périls de la lutte ? Pourquoi, oublieux de notre faiblesse, vouer d’immense haines à nos semblables et nous dresser, nous si fragiles, contre leur fragilité ? »

Dur de répondre à cette citation. Je réponds donc par une autre citation : « Voilà pourquoi tu es mandé. Tu as à soigner un mal invétéré, grave, épidémique. Tu n’as pas moins à faire qu’un Hippocrate en temps de peste. »

« Bornons à notre voisinage l’horizon de nos espérances ; point de ces tentatives dont le succès serait pour nous un sujet d’étonnement. »

En effet, il est préférable de ne pas s’attendre à ce que cette opération de secours aboutisse à quoi que ce soit. En particulier, à la prise de contact avec des personnes dans le même cas. Par bien des aspects, cette opération de secours est donc une bouteille jetée à la mer.

D’autre part, « faire un site web contenant la (ma) vérité et espérer, par-là, aider quelqu’un » reste dans mon « voisinage ». C’est faisable.

« Il faut tenir peu compte de quoi que ce soit et porter légèrement la vie ; le rire est ici plus humain que les larmes et c’est mériter mieux de nos semblables que de trouver en eux du plaisant que du triste. »

Citation très importante à croiser systématiquement avec tout nouveau texte. Néanmoins, si quelqu’un fait un arrêt cardiaque dans la rue, ce n’est pas le moment de « porter légèrement la vie » ou de « rire ». Il faut porter assistance. Il en va de même ici : devant ce fléau, cette peste, je ne peux tout simplement pas rester à ne rien faire et porter légèrement la vie.

« N’imite point ces hommes moins curieux de faire des progrès que du bruit. Que rien dans ton extérieur ou ton genre de vie n’appelle sur toi les yeux. Je veux au dedans dissemblance complète : au dehors soyons comme tout le monde. »

Un tel site peut, il est vrai, appelé sur toi les yeux. Mais les yeux de qui ? Puisque tous semblent savoir. Tous semblent te violer psychiquement en conscience, comme si cela était anodin.

« La philosophie n’est point un art d’éblouir le peuple, une science de parade : ce n’est pas dans les mots, c’est dans les choses qu’elle consiste. »

Ici, la simple lecture « des mots » est susceptible de générer de l’espoir et donc de soulager des souffrances : le principal message envoyé étant « vous n’êtes pas seul ». D’autre part, cette opération de secours offre la possibilité de me contacter et est donc susceptible de déboucher sur une entraide plus concrète.

« Malgré sa prudence et les religieux scrupules qu’elle apportera dans tous ses actes, et bien qu’elle ne tente rien au-delà de ses forces, elle [l’âme] n’obtiendra pas ce bonheur absolu et inaccessible aux menaces si elle ne se tient immobile devant la mobilité des choses. »

Si telle doit être le cas et bien je l’apprendrai en Sadhana.

« Le mal et la faute viennent en partie des disciples qui arrivent déterminer à cultiver l’esprit sans songer à l’âme. »

Citation très importante à croiser systématiquement avec tout nouveau texte. Difficile de savoir quand tu te trouves dans la partie « esprit » et quand tu te trouves dans la partie « âme ». La prudence et la vigilance s’impose.

« Quiconque veut qu’on publie sa vertu travaille non pour sa vertu mais pour sa gloire. Si tu es sage, une mauvaise renommée pour avoir bien fait n’est pas sans douceur. »

Concernant le premier point, ce n’est pas ma vertu que je veux publier, mais la vérité. Le deuxième point, tu y es préparé.

« Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. L’unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-même et pas ailleurs. »

Citation très importante à croiser systématiquement avec tout nouveau texte.

Signature

Signature de ces ordres de mission le 21 mars 2023 à 20h47, cabane du Poyet.

Viafx24


Amendements

Le 17 février 2024, je décide de supprimer la ligne suivante : « Je n'utiliserai pas de système de mesure d’audience (type google analytics) sur le site mais ce n’est pas parce que je ne le fais pas que d’autres ne le feront pas. ». En effet, malgré un effort conséquent de ma part pour optimiser le référencement du site web (SEO), ce dernier semble essentiellement ignoré par google. Il me faut donc investiguer si cela est lié au hasard (très peu probable) ou s’il y a une volonté politique d’empêcher le correct référencement du site web (très probable). Je vais donc inclure google analytics et je préviens tout de suite le lecteur que cet outil est susceptible de me permettre de remonter jusqu’à l’identité d’un visiteur. Je créerai également une page « référencement » pour permettre aux lecteurs de suivre l’évolution du référencement du site.